Le 10e Congrès de médecine générale s'est ouvert ce jeudi 31 mars au palais des Congrès de la Porte Maillot, à Paris. Plus de 3 500 participants, majoritairement des généralistes installés, mais aussi un grand nombre de jeunes remplaçants, étudiants et internes sont attendus à ce rendez-vous jusqu'au samedi 2 avril inclus.
Aucun représentant des ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur, qui patronnent l'événement, n'était présent à la séance d'ouverture du congrès à laquelle ont assisté les présidents de l'Ordre des médecins et de la Haute Autorité de santé (HAS).
Le président du Collège de la médecine générale, le Pr Pierre-Louis Druais, a en revanche lu un message du chef de l'État, exprimant sa « reconnaissance » aux généralistes congressistes.
Dans ce court texte, François Hollande a salué le rôle des médecins de famille, « en première ligne » « pour accompagner le vieillissement », « prendre en charge les maladies chroniques », et « faire reculer les inégalités de santé ».
Une mission de l'IGAS sur le financement
Le président de la République a aussi évoqué d'un mot la recertification des médecins, annoncée lors de la grande conférence de la santé et défendue par l'Ordre des médecins. Il a cité la réflexion engagée sur la prévention des risques psychosociaux et la mise en œuvre concrète du développement professionnel continu (DPC). « Ces chantiers nécessiteront de revoir nos modes de financement, a écrit François Hollande. C'est le sens d'une mission de l'IGAS qui remettra ses conclusions cet été. »
Le président a insisté sur l'importance de la formation des généralistes. Il a rappelé la récente création d'une sous-section spécifique dédiée à la médecine générale au sein du Conseil national des universités (CNU). « Quarante nouveaux postes de chefs de clinique de médecine générale ont été créés en 2016 et 40 autres le seront en 2017 », a confirmé François Hollande.
« La formation est aussi un levier essentiel pour développer le travail en équipe, les coopérations pluriprofessionnelles, a ajouté le chef de l'État. C'est par ces nouvelles organisations que nous répondrons aux besoins de nos concitoyens. »
François Hollande s'est « réjoui » enfin de constater que de plus en plus de maisons de santé sont « intégrées dans la formation ». « Dès cette année, certaines auront un label universitaire », a-t-il conclu.
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