Pouvoir diagnostiquer la maladie de Parkinson à des stades précoces pourrait être possible dans un avenir proche. Les scientifiques de l’université d’Edinburgh ont mis au point une technique pour détecter une molécule liée à la pathologie dans les échantillons de liquide rachidien de patients. Leurs travaux sont décrits dans la revue Annals of clinical and translational Neurology, le 28 août.
Vers un test biologique
« Nous espérons qu’avec plusieurs raffinements, nos recherches pourront aider à améliorer le diagnostic des patients atteints de Parkinson », estime le Dr Alison Green, un des auteurs de l’étude. Ce test permet de déceler la présence d’alpha-synucléine, une protéine qui créé des dépôts associés à la présence des corps de Lewy dans la substance noire et dans d'autres zones du cerveau des personnes atteints de Parkinson ou d’autres types de démence.
Jusqu’à présent, les recherches effectuées sur cette molécule dans le but de trouver un test diagnostic se sont révélées vaines car l’alpha-synucléine est également présente chez les individus sains. Ce n’est que lorsqu’elle s’agglomère qu’elle engendre des complications.
Les spécialistes ont réussi à élaborer une technique afin de mesurer « l’adhérence » de la protéine. Cette méthode baptisée real-time quaking induced conversion permet d’observer les infimes différences dans les propriétés de la molécule qui correspondrait à l’apparition ou non de la pathologie.
Même protéine mais différents comportements
Lors des premiers essais, l’équipe a pu identifier 19 des 20 échantillons de patients parkinsoniens ainsi que trois autres personnes considérées à risques. Le test a aussi permis de distinguer des patients atteints d’autres démences causées par les corps de Lewy. Par contre, aucune pathologie de type Alzheimer n’a été identifiée. Aucun faux positif n’a également été détecté parmi les 15 patients contrôles.
Actuellement les causes de la maladie de parkinson demeurent peu connues et il n’existe aucun test précis pour la déceler. Il arrive que les patients attendent des années pour un diagnostic basé sur des symptômes physiques, leur parcourt médical et la capacité à réaliser des exercices mentaux et physiques. Pour le Dr Green, si leur méthode pouvait être appliquée pour détecter la maladie aux premiers stades, « cela pourrait donner aux patients une opportunité de participer à des essais médicaux qui pourrait ralentir ou stopper la progression de la pathologie ».
Aujourd'hui les patients restent asymptomatiques jusqu'à ce que 50% à 70% des neurones à dopamine soient détruits et que le cerveau ne soit plus en mesure de compenser.
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