Un bovin français a bien été victime de la maladie de la vache folle, dans les Ardennes, a indiqué jeudi le ministère de l'Agriculture. "La suspicion de cas d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB) détecté chez une vache de 5 ans décédée prématurément dans un élevage des Ardennes a été confirmée le 23 mars par le laboratoire de référence de l'Union européenne (LRUE)", a indiqué jeudi le ministère dans un communiqué.
Le dernier cas confirmé d'ESB en France, en 2011, à l'origine toujours inexpliquée, était demeuré isolé, c'est-à-dire qu'il ne s'était pas propagé à l'intérieur du troupeau. Il s'agit du "troisième cas isolé d'ESB de ce type détecté en Europe depuis 2015", selon le ministère de l'Agriculture. Les deux cas précédents se trouvaient en Irlande et en Grande-Bretagne, mais les enquêtes épidémiologiques qui ont suivi n'ont pas permis de découvrir le mode de contamination.
Le ministère de l'Agriculture affirme que "la détection de ce nouveau cas n'a aucune conséquence pour le consommateur". Le mode de contamination n'est en effet sans doute pas le même que lors de l'épidémie de la fin des années 90 puisque les farines animales, alors en cause, ont été depuis interdites pour l'alimentation du bétail.
Les vaches appartenant à la "cohorte" de l'animal mort de l'ESB seront toutefois abattues d'ici 30 jours, selon le ministère. Il s'agit des bovins de cet élevage âgés de un an de plus ou de moins que la vache décédée et qui donc "risquent d'avoir été exposés à la même source alimentaire", ainsi que les veaux "nés depuis moins de deux ans" de la vache malade, qui peuvent être toujours sur l'exploitation ou avoir été vendus vivants. "Cela pourrait représenter une centaine de bovins", dont la moitié présents sur l'exploitation ardennaise de 400 vaches Salers, et pour lesquels l'éleveur "sera indemnisé".
Selon Philippe Clausse, directeur de la FDSEA des Ardennes, syndicat agricole majoritaire, "il ne faut pas dramatiser. On n'est pas du tout dans la même situation qu'il y a quelques années (...) On n'est pas confrontés aujourd'hui à un problème d'épidémie comme c'était le cas il y a quelques années. Mais on n'est jamais à l'abri d'un cas qui fasse une réapparition isolée", a-t-il expliqué.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, va "solliciter la Commission européenne afin qu'elle saisisse l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) pour mieux comprendre l'origine et la cause de ces cas isolés chez des bovins jeunes". Une réunion du Conseil national d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV) est prévue vendredi "afin de présenter les mesures de gestion à mettre en oeuvre" à la profession.
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