Depuis plusieurs jours, des chercheurs avancent que la nicotine pourrait avoir un effet protecteur contre l’infection au nouveau coronavirus. Alors que des médecins appellent à la prudence sur ces premières études, et pour éviter une ruée sur les substituts nicotiniques, le gouvernement a décidé d’en limiter la vente en pharmacie et de suspendre celle par internet.
Le but de cette décision est « d'une part, de prévenir les risques sanitaires liés à une consommation excessive ou un mésusage liés à la médiatisation d'une éventuelle action protectrice de la nicotine contre le Covid-19 », selon un arrêté paru au Journal officiel.
Elle vise « d'autre part à garantir l'approvisionnement continu et adapté des personnes nécessitant un accompagnement médicamenteux dans le cadre d'un sevrage tabagique ».
Traitement pour un mois maximum
« Jusqu'au 11 mai 2020, la dispensation par les pharmacies d'officine de spécialités contenant de la nicotine et utilisées dans le traitement de la dépendance tabagique est limitée au nombre de boîtes nécessaire pour un traitement d'une durée de 1 mois », stipule l'arrêté.
« Le nombre de boîtes dispensées est inscrit au dossier pharmaceutique, que le patient ait ou non présenté une ordonnance médicale », précise le texte. Toute vente par internet est quant à elle suspendue.
« J'invite les Français à ne pas aller s’équiper » en patchs, a souligné Olivier Véran, vendredi sur France Inter. Il a jugé que la nicotine était « une piste intéressante » : « Il y a des analogues de la nicotine qui peuvent être développés en laboratoire et qui permettraient d'éviter les effets addictifs » de cette substance.
(avec AFP)
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