Le Covid peut être long, très long ! À en croire une étude parue dans Nature communications, 85 % des patients ayant eu des symptômes persistants, s'en plaignent encore 12 mois après le début des manifestations.
La prévalence de certains symptômes a diminué, mais a augmenté pour d'autres
C'est grâce aux données de la cohorte ComPaRe Covid long mise en place par une équipe de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) et de l'Université Paris Cité, que cette étude a pu être conduite évaluant l’évolution de 53 symptômes chez 968 patients. « Ces données ont permis de reconstruire l’évolution, des symptômes de la maladie. Les participants avaient une infection confirmée par le SARS-CoV2 et au moins un symptôme ayant persisté 2 mois », explique les auteurs de ce travail. Ces patients indiquaient tous les 60 jours, sur la plateforme ComPaRe, la présence éventuelle des différents symptômes de la maladie précédemment identifiés.
Ainsi un an après le début des manifestations liées au SARS-CoV-2, si la grande majorité des patients inclus dans cette étude rapportaient encore des symptômes de Covid long, beaucoup de ces derniers avaient toutefois tendance à diminuer avec le temps. Pour 27 des 53 symptômes analysés, la prévalence diminuait progressivement au fil des mois, comme la diarrhée, les troubles de l'odorat, la toux. Exemple : la prévalence des troubles du goût passait de 40 % des patients avec un Covid long, deux mois après le début de la maladie, à environ 20 % des patients, un an après le début de la maladie.
La prévalence de 18 de ces 53 symptômes, comme la dyspnée, restait inchangée.
En revanche, la prévalence de certains de ces symptômes (8 sur 53) avait tendance à augmenter, « signant l’apparition de nouvelles manifestations de la maladie. Parmi ces symptômes, on notait, par exemple, la perte de cheveux », précise le communiqué de l'AP-HP.
Un impact sur la vie personnelle, professionnelle et sociale
Les manifestations des symptômes évoluant parfois par « crises », elles avaient tendance à s'espacer au cours du temps. Au total, 12 mois après le début des symptômes, 60 % des patients rapportaient un « impact très important de la maladie sur leur vie personnelle, professionnelle et sociale », indiquent les auteurs de ce travail.
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