Un bilan préliminaire de la grippe saisonnière publié par Santé publique France (SPF), indique que l'épidémie a démarré tôt et a été particulièrement longue. Le document précise que deux vagues se sont succédé, dues aux virus de type A (H3N2) puis B/Victoria.
Beaucoup d'hospitalisations
En 2022-2023, en plus d'être très longue, l'épidémie s'est révélée intense tant en médecine de ville qu'en milieu hospitalier, au moment du premier pic d'activité (en fin d'année 2022). Au total, durant la période épidémique, de fin novembre 2022 à fin mars 2023 (19 semaines) : plus de 2 millions de consultations en médecine générale pour syndrome grippal ont été recensées par le réseau de surveillance Sentinelles. De façon globale, l’ampleur de l’épidémie est qualifiée de « modérée » en médecine de ville, par SPF.
Durant l'épidémie, ont été enregistrés plus de 110 000 passages aux urgences pour syndrome grippal, dont près de 16 000 ont conduit à une hospitalisation, avec un pic d’activité important en fin d'année 2022 (44,4/1 000 hospitalisations en S52), surtout comparées aux données des années précédentes. « La proportion d’hospitalisation après passage aux urgences pour grippe était de 14 % sur l’ensemble de la période épidémique, indiquant une part importante de formes sévères de grippe », précise l'agence. « La part d’activité cumulée tous âges des hospitalisations pour grippe/syndrome grippal parmi toutes les hospitalisations depuis la première semaine épidémique, était de 9,7/1 000, valeur la plus haute jamais enregistrée lors des épidémies précédentes ».
L'épidémie a été particulièrement sévère chez les 15-64 ans. D'après les données de SOS médecins, l’activité pour grippe/syndrome grippal a atteint un niveau d’intensité très élevé en fin d'année 2022, et surtout dans cette tranche d'âge. Par rapport aux années précédentes, Santé publique France note aussi que les hospitalisations ont été nombreuses dans toutes les tranches d'âge et particulièrement chez les 15-64 ans. Ce bilan préliminaire donne également une partie des données concernant les décès, précisant que l’augmentation de « la part des décès liés à la grippe a débuté mi-décembre (S50) pour atteindre très rapidement son pic (4,5 %) lors de la première vague de l’épidémie en S52. Ce pic est supérieur à ceux habituellement observés lors des épidémies de grippe ». La part des décès a été bien sûr la plus importante chez les plus de 65 ans.
Couverture vaccinale en légère baisse
Par rapport à 2021-2022, l'agence sanitaire constate aussi que cette année, la couverture vaccinale a été légèrement inférieure. Chez les personnes à risque ciblées par la vaccination, on a objectivé « une couverture vaccinale à 51,5 %, avec 56,2 % chez les 65 ans et plus et 31,6 % chez les moins de 65 ans à risque de grippe sévère au 28 février 2022 », précise SPF.
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