Anti-PCSK9

La saga continue

Publié le 03/04/2015
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En matière d’hypocholestérolémiants, les anti-PCSK9 ont encore tenu la vedette. Premier représentant de cette nouvelle classe thérapeutique, l'alirocumab (Sanofi, Regeneron) avait déjà attiré l’attention lors du congrès européen de cardiologie, avec notamment un bénéfice établi dans la prise en charge des hypercholestérolémies familiales ou des patients à haut risque vasculaire dont le LDL reste élevé malgré le traitement par statines, associé ou non à l'ézétimibe.

Effet de classe

L’étude Odyssey Long Term, présentée à l’ACC, confirme la tendance. Dans ce travail mené chez 2?341 patients à très haut risque CV n'atteignant pas les objectifs du LDL malgré un traitement par statines, il réduit de 62 % le LDL avec, à 18 mois, une baisse de 48 % des complications CV majeures (1,7 % vs 3,3 % pour le traitement standard). Les données sont du même ordre pour l’évolocumab, un autre anti-PCSK9 des laboratoires Amgen.

Dans l’étude Osler 1 et 2 menée chez 4?465 patients à haut risque, l'évolucumab diminue de 61 % le LDL-c et de 53 % les événements CV majeurs à un an (0,95 % vs 2,18 %) par rapport à la stratégie habituelle.

Pour Marc Sabatine (Boston), ces bénéfices vont dans le sens d'un effet classe des anti-PCSK9 pour la réduction du LDL-c et des complications CV. Mais si le signal est très positif, on attend sa confirmation dans des études de plus grande ampleur spécifiquement dédiées aux critères cliniques. Il sera aussi nécessaire de surveiller les effets indésirables neurocognitifs plus fréquents sous anti-PCSK9, (1,2 % pour l'alirocumab vs 0,5 % pour le placebo, 0,9 % pour l'évolocumab vs 0,3 % pour le placebo). Ces effets n'ont pas de relation évidente avec le taux de LDL et avaient déjà été évoqués sous statines.


Source : lequotidiendumedecin.fr