Parmi les différents essais présentés au congrès annuel de l’European Society of Cardiology, l'étude Odyssey Long Term a évalué l'efficacité de l’alirocumab dans le traitement de l’hypercholestérolémie (HC), un anticorps monoclonal anti-PCSK9 (proprotéine convertase subtilisine/kexine type 9). Produit par les laboratoires Sanofi/Regeneron Pharmaceutical, cet anticorps a été administré à la dose de 150 mg à raison d'une injection SC toutes les deux semaines chez 2 341 patients à risque CV élevé ou très élevé, dont un certain nombre atteints d’HC familiale hétérozygote (HeFH), et qui n'atteignaient pas les objectifs du LDL-C malgré un traitement par statines, associé ou non à l'ézétimibe.
Après 24 semaines de traitement, le taux de LDL-C est réduit de 62 % sous alirocumab par rapport au placebo et de 59 % à un an. L'alirocumab permet à 81 % des participants d'atteindre la cible de LDL recommandée selon leur risque CV contre 9 % de ceux sous placebo. « Une analyse post-hoc montre dans le groupe traité une diminution significative des événements vasculaires majeurs (IDM, AVC, angor instable, décès CV) de 1,4 % vs 3 % sous placebo. Résultats qui seront vérifiés chez 18 000 personnes dans l'essai ODYSSEY OUTCOMES en cours », se félicite le Pr Jennifer Robinson (États-Unis).
Dans trois autres études, l'alirocumab était débuté à 75 mg, augmenté si nécessaire à 150 mg. Dans Odyssey Combo II (720 patients) le groupe alirocumab a vu son taux de LDL-C baisser de 51 % contre seulement 21 % dans le groupe ézétimibe à 24 semaines et de 50 % vs 18 % à 52 semaines. À 24 semaines, 77 % de ces sujets hypercholestérolémiques à risque CV élevé atteignent l'objectif d'un LDL-C à
0.7 g/l sous alirocumab, dont 80 % avec la dose de 75 mg.
Bon profil de sécurité
Les deux essais FH I et FH II ont porté sur 738 patients atteints d’HeFH gardant un LDL-C respectivement à 1,45 et 1,34 g/l malgré leur traitement hypolipémiant. Une bonne nouvelle pour ces patients aux HC familiales réfractaires aux traitements classiques : à 24 semaines, le LDL diminue globalement de plus de 50 % dans les deux études ; un effet qui se maintient à 52 semaines. Dans tous ces essais, le profil de sécurité de l'alirocumab se montre rassurant avec un taux d’effets indésirables proches du placebo (rhinopharyngites, infections des voies respiratoires supérieures, réactions locales au point d’injection).
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