Chez les Mauresques d'Alger, le traitement des métrorragies dyscrasiques, par dysfonctionnement glandulaire (métro ou ménorragies de la ménopause) par l'anisette, donne, paraît-il, de très brillants résultats. L'anisette employée est de l'anisette forte, sans sucre, à 50 % d'alcool (anisette d'Espagne).
La conduite à tenir est la suivante : mettre dans le vagin tous les jours un tampon de coton, largement imbibé de solution aqueuse d'anisette ordinaire ; ce qu'on pourrait vulgairement appeler « une bonne purée », et voilà, rien d'autre à faire ; résultat certain. (Dr Emile Pouget, d'Alger)
Vers 1904, alors que j'exerçais dans le Haut Jura, j'eus l'occasion de voir une semblable thérapeutique employée avec succès dans un village non loin de Pontarlier où je fus appelé pour une hémorragie post-abortum. Je n'eus rien à faire car la malade était guérie lorsque j'arrivai, et guérie, m'a-t-on dit, par un remède d'une vieille matrone du voisinage. On avait appliqué, « en attendant le médecin », un vieux chiffon (convenablement sale, bien entendu), imbibé d'une bonne « purée » d'absinthe dans la cavité vaginale. On ne me permit pas d'examiner la malade, « de peur que le sang ne revienne », car il était prescrit de laisser le pansement en place plusieurs heures. Une huitaine de jours après, j'eus des nouvelles de la malade qui, complètement guérie, vaquait à toutes ses occupations.
J'ai lu, d'autre part, dans je ne sais plus quel journal médical, la relation d'un fait analogue arrivé à un confrère. Mais cette fois le traitement était plus corsé : on avait bourré la cavité vaginale d’une parturiente avec de la « fiente de porc ». Même excellent résultat.
Le processus thérapeutique ne peut être, dans tous ces cas et dans de bien plus grotesques encore, autre qu'un phénomène d'autosuggestion. Je pense que l'idée de la guérison, implantée (grâce, surtout, à la bizarrerie du procédé) dans le psychisme d'un esprit simple, qui l'accepte sans discuter, est capable de provoquer le réflexe nerveux nécessaire à produire une vasoconstriction énergique, laquelle suffit, dans les cas relatés, non seulement à juguler l'hémorragie, mais encore à empêcher la propagation de l'infection.
L'étude sérieuse des guérisons merveilleuses obtenues par les artifices les plus étranges, depuis Esculape jusqu'à nos modernes guérisseurs, ne permet pas la négation pure et simple de toutes ces guérisons, mais nous amène infailliblement à en chercher la véritable cause dans la puissance psycho-psychologique de la suggestion. (Dr Maurice Cantenot, de Dijon)
(« La Chronique Médicale », février 1927)
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