La France va-t-elle s'engager davantage dans la lutte contre le sida ?
À quelques jours du festival Solidays en soutien des malades du sida, la question se pose suite à un nouveau sondage IFOP commandé par Coalition PLUS, avec le soutien de AIDES et Act Up-Paris.
Ce sondage révèle que 7 Français sur 10 pensent que la lutte contre le sida doit être une des préoccupations principales de l'aide au développement.
75% d'entre eux considèrent qu'afin de contribuer à réduire l'apparition ou l'accroissement d'épidémie comme le VIH il faut une aide technique et financière envers les pays en développement.
Alors que l'ONU a récemment affirmé que l'éradication de ce virus était possible d'ici 2030, elle évalue un besoin de 7 milliards pour y parvenir. " Une goutte d'eau à l'échelle des premières puissances mondiales dont la France fait partie. Cet investissement n'est pas une question de ressources financières, mais bien de volonté politique" estime dans un communiqué les associations de lutte contre le sida. Et les Français semblent être d'accord avec cette affirmation puisque d'après le sondage : 9 Français sur 10 pensent que les pays riches doivent participer à cet effort.
Par ce sondage, les associations lancent un appel au président avant la réunion du 16 septembre prochain à l'issue de laquelle, les chefs d'État annonceront le montant de leur participation au Fonds Mondial, qui finance notamment la moitié des traitements antirétroviraux dans le monde .
Point de vue engagements, la France semble à la traîne alors que les USA, le Luxembourg, l'UE, le Japon ainsi que le Canada en tête ont déjà annoncé qu'ils intensifieraient leurs efforts. Mikaël Zenouda, président d'Act Up-Paris rappelle qu'« il est temps que François Hollande respecte ses promesses de campagne électorale avant la fin de son mandat. Il a ici l'opportunité de s'engager à la hauteur des enjeux de la lutte en accroissant ses efforts pour aller vers la voie de l'éradication du sida dans les prochaines années ».
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation