Sanofi a "toujours respecté ses obligations" d'informer sur les effets nocifs de son anti-épileptique Dépakine sur le foetus, à mesure des avancées des connaissances scientifiques, a déclaré mercredi Olivier Brandicourt, le directeur général du groupe pharmaceutique français dans un discours aux actionnaires lors de l'assemblée générale ordinaire du groupe à Paris.
"Nous avons averti dès le début des années 1980 sur les risques de malformation du foetus, et dès 2003 sur les risques neurodéveloppementaux", a souligné mercredi Olivier Brandicourt. Cependant ces nouveaux risques n'ont été entérinés par les autorités de santé qu'à partir de 2006, a-t-il souligné. "Le temps de la science est long, comme celui de la vérification et des procédures (...). On nous demande souvent pourquoi nous n'avions pas changé l'information sur ce médicament dès 2003. Mais aucun laboratoire ne peut décider seul des informations données" aux médecins et aux patients, toute demande de modification de ces informations étant soumise au contrôle des autorités de santé, a encore plaidé olivier Brandicourt.
"Sanofi a toujours assumé ses responsabilités et fera de même en ce qui concerne Dépakine si notre responsabilité venait à être retenue", a assuré le directeur général, alors que Sanofi est visé par une action de groupe de familles de victimes de la Dépakine. Toutefois, la "sensibilité" et "l'émotion" autour de ce dossier "ne doivent pas nous empêcher d'analyser les faits avec impartialité, et c'est à la justice de le faire", selon Olivier Brandicourt, tout en se disant "profondément touché" par la détresse des victimes et de leurs proches.
Un fonds d'indemnisation des victimes de la Dépakine et de ses génériques a été créé par l'Etat. Paru dimanche, le décret fixant ses modalités doit entrer en vigueur le 1er juin.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation