Déjà indiquée chez le diabétique et dans l’insuffisance cardiaque, la dapagliflozine (Forxiga, laboratoire AstraZeneca) devient le premier inhibiteur du co-transporteur du SGLT2 (iSGLT2) approuvé pour le traitement de la maladie rénale chronique (MRC). Conçue à l’origine pour réduire le taux d’hémoglobine glyquée, la dapagliflozine a en effet obtenu en août 2021 une extension d’AMM dans cette indication.
Six mois plus tard, la HAS vient de lui accorder un avis favorable au remboursement – avec une amélioration du service médical rendu (ASMR) de niveau III – pour le traitement (en sus du traitement standard) des patients atteints de MRC, « avec un DFG compris entre 25 et 75 mL/min/1,73 m2 et un rapport albumine/créatinine urinaire compris entre 200 et 5 000 mg/g ; traités depuis au moins quatre semaines par inhibiteur de l’enzyme de conversion ou antagoniste du récepteur de l’angiotensine 2 (ARA II ou sartan) à la dose maximale tolérée ».
Ces décisions s’appuient sur les résultats de l’essai de phase III DAPA-CKD (patients atteints de MRC de stade 2-4 avec une augmentation de l’albuminurie, associée ou non à un DT2). Forxiga 10 mg a réduit l’aggravation de la fonction rénale définie soit par un déclin d’au moins 50 % du DFG, soit par le passage en insuffisance rénale chronique terminale (dialyse chronique, transplantation rénale ou DFG < 15 ml/min/1,73 m2), soit par le décès de cause cardiovasculaire ou rénale.
Près de 6 millions de Français sont concernés par la MRC. Celle-ci est par ailleurs associée à une morbidité et à un risque accru d’accidents cardiovasculaires, tels que l’insuffisance cardiaque (30 % des patients MRC) et le décès prématuré.
Depuis octobre 2021, l’initiation et le renouvellement des prescriptions de Forxiga sont ouverts à tous les médecins, dont les généralistes.
D’après une conférence organisée par le laboratoire AstraZeneca
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