Une personne sur trois rapporte une dégradation persistante de sa qualité de vie mentale cinq ans après le cancer, selon le rapport Vican 5 présenté par Marc-Karim Ben Diane, coordinateur de l'étude parue en juin 2018 et pilotée par l'Institut national du cancer*. Autre constat d'échec, 88,7 % des patients cinq ans après la rémission de leur cancer n'ont eu aucun contact avec une association de patients. 85 % n'ont pas eu même l'idée de contacter une assistante sociale. Pis, seuls à peine un tiers des sondés voient régulièrement des amis. Et un autre tiers des personnes interrogées n'ont eu aucune activité de groupe les dix derniers jours passés. En plus de l'isolement, les patients vivent dans l'angoisse de la récidive pour 52 % d'entre eux. Concernant les douleurs physiques, 33 % des personnes n'ont pas de suivi spécifique de leur cancer en médecine générale. 63,5 % des sondés continuent de souffrir de séquelles dues au cancer et à leur traitement (fatigue, douleurs, troubles du moteur et de la vision, difficultés sexuelles, image du corps dégradée). Les autres pans de la vie restent altérés, comme la vie intime où 35 % des sondés se jugent moins attirants depuis leur maladie et leur traitement. Côté professionnel, c'est également compliqué : 26 % des personnes ont vu leurs revenus baisser. 20 % des patients âgés entre 18 et 54 ans en exercice au moment du premier diagnostic ne travaillent plus. Toutefois, lueur d'espoir (Voir article Odyssée des soins de support), 24 % (encore trop peu) en emploi au moment du diagnostic de cancer ont repris un temps partiel thérapeutique.
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