« Il y a 25 ans dans mon cabinet, les troubles de l'infertilité étaient rares. Aujourd'hui, je rencontre quotidiennement des couples qui y sont confrontés ». Le généraliste limougeaud Pierre-Michel Périnaud avec son association « Alerte des médecins sur les pesticides » tente de mobiliser depuis plusieurs années ses confrères et les pouvoirs publics sur les dangers des pesticides et autres perturbateurs endocriniens sur la santé. Aujourd’hui l’AMLP lance une campagne d’information sur les risques spécifiquement pour les femmes enceintes ou désirant avoir un enfant. « Il faut informer les couples mais aussi mobiliser les médecins parce qu’il y a un vrai fossé entre les connaissances dans certaines associations et le non discours médical sur la question » explique le Dr Périnaud. Le généraliste estime que le milieu médical est « très en retard sur ces sujets-là » alors même que l’urgence sanitaire est grande : ajoute-t-il.
Affiches et brochures
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L’action de l’association s’appuie donc sur la campagne d’affichage « Vous désirez un enfant ? » qui interroge les couples sur des gestes quotidiens : l’utilisation de cosmétiques, de produits d’entretien ou réchauffer les aliments dans des récipients en plastique. En effet, outre les pesticides, les perturbateurs endocriniens incluent aussi le bisphénol A, les parabènes ou les phtalates. Au-delà de l’affiche deux brochures seront aussi à disposition des médecins pour informer les patients : une de l’association « réseau environnement santé », et deux pages de conseils extraites de la revue « médecine et enfance ». « Il faut utiliser ses outils pour introduire le dialogue avec les jeunes couples, souligne le Dr Périnaud, il faut que les médecins soient un peu incisifs et qu’il porte ce message; pas qu’ils se contentent de mettre l’affiche dans leur cabinet ». Après la diffusion des documents parmi les 1500 signataires de leur pétition, l’AMLP compte sur ses différents partenaires pour diffuser la campagne à plus grande échelle.
L’association espère aussi faire bouger les choses au niveau des pouvoirs publics : « Il faut faire évoluer les législations et règlementations. Les politiques n'ont pas pris la mesure du problème. Ils sont souvent davantage suiveurs sur ces sujets. On ne va pas suppléer les pouvoirs publics, mais on se doit de se retrousser les manches pour alerter nos patients » note Pierre-Michel Périnaud.
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