Une association compte prochainement déposer une nouvelle plainte visant à dénoncer la pollution de l'air, responsable de "42.000 décès prématurés par an" en France. Ecologie Sans Frontières rappelle que la pollution "cause de nombreuses maladies respiratoires et cardiovasculaires, ainsi que des cancers des poumons, dont l'impact a été évalué pour la France entière à 42.000 décès prématurés chaque année", selon "Economiquement, des études commencent à montrer que la pollution de l'air engendre des coûts de dizaines de milliards d'euros. Il y a 750.000 journées d'arrêt de travail liés à la pollution de l'air", renchérit le vice-président de l'ONG, Nadir Saïfi.
L'enquête préliminaire du parquet avait été ouverte pour "mise en danger d'autrui" en mars 2014. La plainte avait été déposée à un moment où Paris et plusieurs régions françaises connaissaient des pics de pollution tels que la capitale avait décidé l'instauration de la circulation alternée pour la première fois depuis 1997.
Le bilan préoccupant d’Airparif
Cette nouvelle initiative intervient alors que l’Union Européenne fait également pression sur la France et l’a menacée fin avril de poursuites sur ce dossier. Coïncidence, l'organisme de surveillance Airparif a présenté mardi un bilan préoccupant de la qualité de l’air sur la région Ile-de-France. Plus de 2,3 millions de Franciliens restent en effet exposés à des niveaux de pollution supérieurs à la réglementation, même si la qualité de l'air s'est améliorée en 2014 par rapport à 2013, ont souligné plusieurs responsables d'Airparif. En fait, si celle-ci s'est améliorée, c'est en partie grâce à "une très bonne année météorologique", marquée par un hiver doux, qui a limité les émissions dues au chauffage, et par un été frais et pluvieux, relève Airparif. Ces conditions météo, plutôt favorables à la dispersion de la pollution, ont aussi entraîné une baisse du nombre de pics de pollution, tombé à 16, contre 36 en 2013.
Mais malgré les progrès, "encore 400.000 Franciliens" sont concernés par des expositions aux particules PM10 (d'un diamètre inférieur à 10 microns) dépassant les niveaux réglementaires. Et "plus de 2,3 millions de personnes", dont neuf Parisiens sur dix, sont exposés à des niveaux excessifs de l'autre grand polluant en Ile-de-France, le dioxyde d'azote, a précisé Frédéric Bouvier. Le directeur d'Airparif estime qu’au-delà des actions ponctuelles, type circulation alternée, "il faut mettre en place des actions permanentes".
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