Après une autorisation de mise sur le marché européen en février 2025, le vaccin Vimkunya, pour la prévention du chikungunya chez les 12 ans et plus, est lancé en France, a annoncé le 17 juin 2025 le laboratoire Bavarian Nordic qui le commercialise. Vimkunya est un vaccin recombinant basé sur la technologie VLP, offrant ainsi une alternative aux individus ne pouvant recevoir Ixchiq, le vaccin vivant atténué jusqu’alors seul à être autorisé en France. La technologie VLP utilise des particules pseudo-virales (Virus-Like Particules) dont l’organisation et la structure ressemblent à des virus, mais sans matériel génétique viral. Il est disponible sur prescription et non remboursé à ce jour.
Deux cas autochtones en France métropolitaine
« Le lancement de Vimkunya intervient dans un contexte de circulation active du virus du chikungunya dans certaines zones géographiques », rappelle le laboratoire dans un communiqué de presse annonçant le lancement du vaccin, dans un contexte où l’épidémie à La Réunion et Mayotte est toujours en cours et où la métropole enregistre, au 17 juin 2025, deux cas autochtones dans le Var et l’Hérault. L’adhésion à la campagne vaccinale reste faible chez les 18-64 ans avec comorbidités, alors que la vaccination a été suspendue chez les plus de 65 ans à la suite du signalement de 18 effets indésirables graves, avec trois décès dont l’un vraisemblablement lié au vaccin. L’European Medicines Agency (EMA) et la Food and Drug Administration (FDA) ont ainsi annoncé se pencher sur la question.
Depuis, quatre cas d’effets indésirables non graves ont été signalés par l’Agence nationale de sécurité du médicament. La HAS, quant à elle, saisie par le ministère de la Santé et de l’Accès aux soins, a déclaré le 6 juin qu’elle ne pouvait « à ce jour recommander l’utilisation du vaccin Vimkunya ». Elle explique attendre les résultats des investigations sur les effets indésirables graves survenus avec Ixchiq, ainsi que des données complémentaires d’efficacité et de sécurité de Vimkunya, notamment chez les plus vulnérables (plus de 65 ans, femmes enceintes, nouveau-nés). De son côté, le laboratoire Bavarian Nordic a annoncé le lancement d’un essai de phase 3 chez les 2-11 ans.
Dans les essais cliniques, chez les 12-64 ans, 22 jours après l’injection, 98 % des participants qui avaient reçu le vaccin avaient développé des anticorps contre le virus du chikungunya (contre 1 % dans le groupe placebo). Chez les plus de 65 ans, le taux de réponse était de 87 % (n = 413) contre 1 % dans le groupe placebo. La réponse immunitaire était maintenue pour au moins 6 mois. Les essais ont également révélé un profil de sécurité acceptable avec des effets indésirables faibles à modérés.
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