Au lendemain de l’annonce par Emmanuel Macron d’un second confinement pour enrayer la progression de l’épidémie de coronavirus en France, le ministre de la Santé Olivier Véran a évalué jeudi matin à « probablement » un million le nombre de Français actuellement porteurs du virus.
« Nous avons tenté par tous les moyens d'éviter le confinement » et « le couvre-feu a permis de freiner la diffusion du virus », mais « c'est une vague européenne qui est en train de s'abattre », a-t-il commenté, défendant le reconfinement annoncé par le président.
Une stratégie efficace avec « quelques milliers de cas par jour »
Mercredi soir, Emmanuel Macron a reconnu que la stratégie de « tester, alerter, protéger » mis en place à la sortie du premier confinement pour enrayer l'épidémie n'était plus efficace. Le chef d’État a expliqué que « le pari de tout miser sur [cette] stratégie » n’était efficace qu’avec « quelques milliers de cas par jour ». Or, « nous en avons aujourd'hui entre 40 000 et 50 000 contaminations », a-t-il déploré.
« Aucun pays européen ne le retient plus [ce système, ndlr] aujourd'hui », a souligné le chef de l’État, faisant par ailleurs valoir que la France réalise « 1,9 million de tests par semaine ». Ce qui en fait « l’un des meilleurs pays d'Europe », a-t-il souligné. Emmanuel Macron a également salué le travail de l'Assurance maladie et les agences régionales de santé qui passent « 100 000 appels chaque jour pour identifier les cas contacts et briser les chaînes de contamination ».
La stratégie de dépistage et de traçage des contacts sera redéployée « une fois le pic épidémique passé », a précisé Emmanuel Macron. « Ces outils doivent nous permettre de tenir jusqu'au vaccin (attendu) à l'été, nous disent les scientifiques », a-t-il ajouté.
Des délais qui s’allongent à nouveau
Par ailleurs, l’augmentation du nombre de tests réalisés (1 922 000 entre le 19 octobre et le 25 octobre contre 1 635 000 la semaine précédente) impacte légèrement les délais. La Drees (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques - ministère de la Santé), qui communique désormais chaque semaine sur les délais de rendu des résultats des tests PCR relève ainsi que, si « le délai médian de rendu du test est inchangé à 1,0 jour », la part des délais très courts a, elle, continué de diminuer.
Elle révèle également qu’entre le 19 et le 25 octobre, 48 % des tests validés ont été prélevés moins de 24 heures auparavant et 86,8 % moins de 48 heures, contre respectivement 52,4 % et 88,9 % la semaine précédente. La part de tests validés prélevés moins de 78 heures auparavant demeure stable.
(Avec AFP)
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