Taux de positivité en hausse régulière (7,4 % dimanche), augmentation des cas en réanimation… La situation épidémiologique empire inexorablement en ce début d’automne, faisant planer l’ombre d’un retour à une situation similaire à celle de la période mars-avril, voire pire.
Ainsi, un collectif de médecins a réclamé dans une tribune publiée dimanche dans le JDD la mise en place immédiate de « mesures drastiques » pour éviter « une deuxième vague bien plus difficile à gérer pour les hôpitaux et les services de réanimation que la première ». « Sans mesure forte pour lutter contre l'épidémie, le nombre de patients admis chaque jour en réanimation dans un mois sera d'environ 650, équivalent à celui que nous avons connu au maximum de la première vague et dépassera 1 200 mi-novembre », estiment les signataires.
Face à ce constat, le gouvernement, qui a indiqué à plusieurs reprises vouloir éviter à tout prix un nouveau confinement généralisé, est contraint de prendre des mesures restrictives, comme à Marseille ou en Guadeloupe. Alors que ces mesures (fermeture des restaurants et bars notamment) sont décriées, le gouvernement veut jouer la carte de la transparence, en publiant quotidiennement l'ensemble des indicateurs mesurant l'évolution de l'épidémie de Covid-19.
« Le président a souhaité que désormais l'intégralité des indicateurs soit rendue publique chaque jour, c'est-à-dire notamment les indicateurs qui tiennent lieu de critères lorsque nous prenons des mesures plus restrictives dans certains territoires », a indiqué lundi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Seront ainsi communiqués chaque jour le taux d'incidence sur les personnes âgées et le taux d'occupation des réanimations, a-t-il précisé lors du compte-rendu du conseil des ministres. Ces indicateurs viendront s'ajouter à ceux déjà publiés quotidiennement par Santé publique France et lors des conférences hebdomadaires du ministre de la Santé Olivier Véran (nombre de nouveaux cas, d'hospitalisations ou encore de décès).
La stratégie de dépistage amendée ce jeudi
Interrogé pour savoir s'il fallait y voir une autocritique au moment où des élus marseillais fustigent un manque de concertation dans la décision de fermeture des bars et restaurants dans la métropole d'Aix-Marseille, Gabriel Attal a fait valoir que la France, au vu de la situation dégradée, est aujourd'hui dans « une étape où il faut que le dialogue, la concertation, sur la base d'indicateurs locaux, ait lieu avec les élus locaux et les représentants de l'État ».
Par ailleurs, selon un membre du gouvernement, Olivier Véran devrait ce jeudi revenir sur la stratégie en matière de tests (priorisation, nouveaux tests) alors que le dépistage massif semble atteindre ses limites. Le ministre devrait également faire un point sur la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière et présenter une cartographie sur d'éventuelles nouvelles mesures dans de nouvelles métropoles.
(Avec AFP)
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