Les tests antigéniques, que les médecins, pharmaciens et infirmiers peuvent réaliser aux cabinets et à domicile, devront être « prioritairement réservés aux personnes symptomatiques » et « être utilisés dans un délai inférieur ou égal à quatre jours après l'apparition des symptômes ». Telle est la principale préconisation d'un arrêté très attendu paru ce mardi au Journal Officiel.
Ce texte précise que ces tests antigéniques pourront être utilisés par les professionnels de santé cités pour des personnes asymptomatiques, à l'exclusion des personnes contacts et des personnes identifiées au sein d'un cluster, lorsqu'ils l'estimeront nécessaire dans le cadre d'un diagnostic.
L'arrêté supprime la condition d’accès aux tests RT-PCR dans un délai de 48h pour l'éligibilité aux tests antigéniques rapides.
Saisie des résultats sur SI-DEP le jour même
Les résultats des tests, rendus par le médecin, le pharmacien ou l'infirmier devront être saisis le jour même dans la plateforme « SI-DEP » (Système d'Informations de DEPistage).
Par rapport aux textes antérieurs, cet arrêté ouvre l'accès aux tests antigéniques aux personnes symptomatiques de plus de 65 ans et à celles présentant au moins un facteur de risque. En cas de résultat négatif, les professionnels de santé devront recommander à ces sujets plus vulnérables, de consulter un médecin et de confirmer ce résultat par un examen de détection du génome du SARS-CoV-2 par RT PCR.
Cet arrêté n'est pas perçu de la même façon chez tous les syndicats de médecins libéraux. Le SML estime qu'il va « permettre une montée en puissance plus rapide du nombre de patients testés par les médecins ». L'organisation du Dr Philippe Vermesch annonce que les praticiens sont allés chercher « 170 000 kits de tests antigéniques dans les pharmacies entre les 2 et 13 novembre ».
Le Dr Jacques Battistoni, président de MG France, estime pour sa part que ce nouveau cadre réglementaire autour des tests antigéniques n'est de nature à révolutionner le dépistage du Covid-19 en France. « Le nombre de tests positifs chute, nous n'aurons bientôt plus à tester que des personnes asymptomatiques qui nous le demanderont », observe le leader syndical, très critique. D'autant plus, selon lui, que l'urgence est ailleurs. « Cet arrêté ne décrit pas le bon usage des tests, assène-t-il, nous sommes toujours en attente d'une véritable stratégie de dépistage. »
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