La diminution du nombre de nouveaux diagnostics de cas de Covid-19 et la baisse du taux d'incidence portent « à croire que nous avons passé un pic épidémique », a affirmé dimanche le ministre de la Santé Olivier Véran, jugeant que le contrôle sur l'épidémie était en train d'être repris. En effet, si le nombre de cas positifs a continué de progresser, approchant les deux millions de cas, le nombre d'entrées en réanimation ou services de soins intensifs a été, avec 270 entrées en 24 heures, au plus bas depuis trois semaines, selon les chiffres quotidiens publiés dimanche par Santé publique France.
« Grâce au confinement, comme au mois de mars, le virus commence à moins circuler. Depuis dix jours consécutifs, le nombre de nouveaux diagnostics de Covid-19 diminue, le taux de positivité des tests et le taux d’incidence baissent. Tout porte donc à croire que nous avons passé un pic épidémique », a déclaré le ministre dans un entretien au groupe de journaux régionaux Ebra.
« Faire baisser la pression sanitaire » pour déconfiner
« Nous reprenons le contrôle sur l’épidémie, c’est une bonne nouvelle », a-t-il ajouté. Toutefois le ministre a rappelé que le virus n’avait « pas encore été vaincu ». « Il est trop tôt pour crier victoire et relâcher nos efforts », a ainsi souligné Olivier Véran. Une mise en garde réitérée ce lundi à l'occasion d’un déplacement du ministre à Lyon. Le ministre a notamment expliqué qu'avant de penser à lever ce second confinement, il faudrait « faire baisser la pression sanitaire » sur la durée et « s'assurer que les équipes de l'Assurance maladie et des ARS (Agence régionale de santé) sont à nouveau en mesure de faire du "contact tracing" efficace et de casser toutes les chaînes de contamination là où elles apparaissent (...) Nous sommes en train d'évaluer quel est le juste niveau pour permettre de faire face ».
Concernant l'arrivée espérée d'un vaccin contre le coronavirus, le ministre a affirmé dimanche à la presse régionale que la « campagne de vaccination ne [commencerait] que quand nous aurons toutes les garanties de vacciner en toute sécurité la population ». « Si nous disposons de plusieurs vaccins, nous ferons le choix de ceux qui nous paraissent les plus sûrs et les plus efficaces », a-t-il également indiqué, tablant sur la possibilité que « d'ici le début de l’année prochaine, trois ou quatre laboratoires [puissent] (...) demander une autorisation de mise sur le marché ».
(Avec AFP)
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