Alors que la circulation du SARS-CoV-2 s’était réduite dans de nombreuses régions du monde à la fin du printemps, l’épidémie repart à l’échelle globale. C’est ce que confirme le dernier point épidémiologique de l’OMS.
De fait, du 5 au 11 juillet, plusieurs indicateurs clés ont accusé une augmentation notable. À commencer par le nombre de nouveaux cas de Covid-19, qui a marqué un bond de 10 % à l’échelle de la planète. Une hausse qui touche toutes les régions du monde - sauf le continent américain - et qui concerne particulièrement le Moyen-Orient (où l’incidence a augmenté de 25 % en une semaine), mais aussi l'Europe (+ 20 %). En outre, alors qu’il n’avait cessé de diminuer depuis 9 semaines, le nombre de décès attribuables au Covid-19 a également recommencé à croître.
Risque d'émergence de nouveaux variants
Une situation d’autant plus inquiétante que, comme l’a souligné hier l’OMS suite à une réunion de son Comité d’urgence sur le Covid-19, la pandémie « continue d’évoluer » avec les variants préoccupants, qui continuent de gagner du terrain. Ainsi le variant Alpha (anglais) est-il arrivé la semaine dernière dans 6 nouveaux pays, le variant Bêta (sud-africain) et le variant Gamma (brésilien) dans 3 nouveaux pays, et surtout le variant Delta (indien) dans 15 nouveaux pays. Particulièrement transmissible, ce clone est désormais présent dans 111 pays du monde.
Un contexte qui, pour l’OMS, apparaît propice à l’émergence de nouveaux mutants problématiques. En effet, l’instance évoque une « forte probabilité d’émergence et de propagation mondiale de nouvelles variantes préoccupantes, peut-être plus dangereuses, qui pourraient être encore plus difficiles à contrôler ». L’organisation pointe même un « risque d’émergence de nouvelles maladies zoonotiques ».
Permettre un accès plus équitable aux vaccins
Si en prévention de ces nouvelles pathologies potentielles, l’OMS prône surtout la vigilance des États, concernant la progression de l’épidémie de Covid-19 et les évolutions possibles du SARS-CoV-2, l’instance appelle à vacciner rapidement. Et ce pour qu’au moins 10 % de la population de chaque pays – et en particulier les personnes vulnérables, particulièrement exposées au SARS-CoV-2 ou susceptibles d’exporter le virus telles que les marins ou les membres d’équipages aériens – puisse être vaccinée d’ici septembre.
Un objectif qui, pour l’OMS, ne saurait être atteint que grâce à une « solidarité mondiale accrue » : entre les lignes, l’instance invite les pays qui ont déjà vacciné leur population au-delà des publics prioritaires à renoncer à la possible administration de doses de rappel suite notamment aux annonces de Pfizer afin de ne pas aggraver un accès déjà inéquitable aux vaccins Covid-19. « De nombreux pays n’ont pas un accès suffisant aux doses initiales », insiste l’OMS.
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