L’alerte a été donnée la veille du week-end du 15 août par l’agence régionale de santé Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). Un cas autochtone de dengue a été détecté dans le Var.
La personne concernée – qui a donc contracté la maladie sur le territoire national et n’avait pas voyagé en zone à risque dans les 15 jours précédant l’apparition des symptômes – est une femme vivant dans la commune de Fayence. « Cette personne est aujourd’hui guérie », rassure l’ARS.
Un premier cas autochtone identifié à Perpignan
Cet épisode de transmission autochtone semble être le deuxième à avoir été détecté en métropole en 2022. En effet, le 21 juillet, un premier cas non importé de dengue avait été identifié dans les Pyrénées-Orientales, à Perpignan, rapporte Santé publique France, qui assure chaque année entre mai et novembre une surveillance renforcée du chikungunya, de la dengue et du Zika.
Pour rappel, la dengue, maladie infectieuse à arbovirus, est transmise par deux espèces de moustiques du genre Aedes : Aedes aegypti et Aedes albopictus – aussi appelé moustique tigre. Ce dernier est de plus en plus présent dans l’Hexagone, puisqu'il est actuellement implanté et actif – « c’est-à-dire durablement installé et se multipliant », explique Santé publique France – dans 67 départements métropolitains.
Heureusement, la transmission autochtone de la dengue reste rare sur le territoire. En effet, entre 2010 et 2021, moins de 20 épisodes de transmission autochtones ont été recensés dans l’Hexagone.
Éviter la prolifération des moustiques et les piqûres : les deux clés de la prévention
Néanmoins, l’identification d’un cas autochtone en métropole constitue un signal à ne pas négliger. « La détection d’un cas autochtone biologiquement confirmé est une alerte qui entraîne une action immédiate de l’ARS et des opérateurs de démoustication », mais aussi l’information des autorités, des investigations épidémiologiques et entomologiques, la sensibilisation des professionnels de santé et du public, etc., indique Santé publique France.
Ainsi, dans le Var, « pour éviter la propagation de la maladie, une démoustication a été réalisée par l’Entente interdépartementale pour la démoustication du littoral méditerranéen (EID-Med) dans un rayon de 200 mètres dans le quartier de lieu de résidence de la personne atteinte (voie publique, jardins privés) ainsi que dans un quartier fréquenté pendant la période de sa contamination », assure notamment l’ARS.
L’instance a aussi lancé une campagne d’information visant à rappeler les principaux éléments de prévention. À savoir éviter la prolifération des moustiques (en veillant à vider ou protéger tout ce qui peut contenir des déchets verts et surtout de l’eau, des seaux et arrosoirs aux gouttières, piscines non traitées, etc.) et se protéger des piqûres (port de vêtements couvrants, utilisation de répulsifs cutanés, etc.).
L'ARS PACA rappelle les symptômes suspects
L’ARS rappelle par ailleurs les symptômes suspects qui doivent amener à évoquer un cas de dengue : « forte fièvre d’apparition brutale, douleurs musculaires ou articulaires, douleurs oculaires, fatigue, maux de tête, en particulier s’ils apparaissent dans les 15 jours qui suivent le retour d’un voyage en zone tropicale ».
À Perpignan, où information des professionnels et actions de lutte antivectorielle ont aussi été entreprises, « des investigations épidémiologiques sont (encore) en cours afin d’identifier d’éventuels autres cas et définir précisément la zone de transmission », rapporte Santé publique France ce 16 juillet dans la dernière mise à jour de ses données de surveillance renforcée des arboviroses.
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