De match il n’y a pas eu. « La gestion et la communication autour de la pénurie de masques » est selon vous le flop professionnel de 2020. Et de loin ! Selon les résultats de notre enquête sur legeneraliste.fr, vous êtes 41,2 % sur 313 suffrages exprimés à considérer cet épisode comme le plus gros raté du système de santé cette année.
Il faut dire que les difficultés rencontrées pendant les premiers mois de la crise sanitaire par les médecins libéraux pour s’approvisionner en masques – et en autres équipements de protections –, ainsi que les changements de doctrine et les informations contradictoires à leur sujet vous auront passablement irrité. D'autant qu'il est apparu au fil des mois et des auditions des responsables politiques que les stocks stratégiques de l’État n’ont cessé de baisser ces dernières années.
L'objet de recours en justice
Surtout, la pénurie de masques vous aura mis en danger. Certaines familles de médecins décédés du Covid ont d’ailleurs déposé plainte pour « homicide involontaire » contre la Direction générale de la santé (DGS), des ARS ou encore l'Ordre national des pharmaciens. Récemment, la commission d'enquête du Sénat a imputé au Directeur général de la Santé, Jérôme Salomon, la responsabilité de la pénurie et accusé celui-ci d’avoir fait « pression » pour modifier un rapport d’experts. Ce que la DGS a nié.
La « montée du complotisme en santé », illustrée entre autres par la méfiance des Français à l’égard des vaccins contre le Covid et le succès rencontré par le « documentaire » « Hold-up », arrive en deuxième position des flops de l’année, avec 18,2 % des votes (relire notre dossier sur le sujet).
Enfin, le « Ségur de la santé et le peu d’argent accordé aux médecins libéraux » arrive en troisième position avec 17,3 % des suffrages. Alors que plusieurs milliards d’euros ont été accordés à l’hôpital public dans le cadre de cette concertation, seuls quelques centaines de millions d'euros devraient être dédiées aux soignants de ville. Les syndicats de médecins libéraux le déplorent et reprochent au gouvernement de se concentrer uniquement sur les problèmes de l’hôpital.
LES RÉSULTATS :
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