Toujours pas de lumière au bout du tunnel. Comme le déplore Santé publique France dans son dernier point épidémiologique hebdomadaire, la santé mentale des Français, très impactée par la crise sanitaire depuis le début du premier confinement, ne s’améliore toujours pas.
La prévalence des pensées suicidaires stable mais élevée
En fait, d’après la phase 28 de l’enquête CoviPrev - conduite entre le 28 septembre et le 5 octobre et sur laquelle se base l’agence de santé publique -, deux indicateurs de santé mentale restent fixés à un niveau préoccupant.
En effet, de même que lors de la précédente enquête CoviPrev, en juillet, un peu moins de 80 % des Français seulement déclarent avoir une perception positive de leur vie en général. Soit 5 points de moins que ce qui avait été enregistré, hors période épidémique, par le Baromètre santé 2017.
De plus, comme cet été, 10 % des personnes interrogées déclarent avoir eu des pensées suicidaires au cours de l’année. Un chiffre qui reste deux fois plus élevé qu’avant la crise sanitaire.
Les troubles du sommeil en forte augmentation
Plus inquiétant encore, loin de se stabiliser, « la santé mentale des Français continue [même] de se dégrader », alerte Santé publique France.
De fait, la prévalence de la dépression et des troubles anxieux, déjà élevée avant la rentrée, continue de progresser. Si bien que début octobre, 16 % des Français montraient des signes d’un état dépressifs, et 26 % des symptômes d’un état anxieux. Soit, respectivement, 3 points et 7 points de plus que pendant les vacances scolaires.
Mais c’est l’évolution des troubles du sommeil qui semble la plus troublante. Car les répondants, en ce début d’automne, ont été 11 % de plus que cet été à déclarer avoir eu des problèmes de sommeil au cours des 8 derniers jours. Si bien qu’à l’heure actuelle, 70 % des Français seraient confrontés à ce genre de troubles, contre 50 % hors crise sanitaire.
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