Près d’un an après qu’Agnès Buzyn, alors ministre de la Santé, a annoncé le déremboursement progressif des produits homéopathiques, une multitude de défenseurs de l’homéopathie indiquent ce lundi s’être rassemblés au sein d'une nouvelle association : HoméoFrance. Si celle-ci a été officiellement fondée en février, ses membres (parmi lesquels le Syndicat national des médecins homéopathes Français, SNMHF, et les laboratoires du secteur) ont préféré attendre la sortie de crise pour communiquer sur sa création.
« HoméoFrance est le prolongement du Collectif pour la défense de l’homéopathie, qui était informel, explique le Dr Charles Bentz, généraliste, président du SNMHF et désormais vice-président de cette association. Une fois la décision de dérembourser l’homéopathie annoncée, nous, acteurs de l’homéopathie, avons estimé qu’il fallait maintenir l’unité que nous avions au sein du collectif. »
La présidence d’HoméoFrance a été confiée à Joël Siccardi, également président de Association Homéo Patients France. Un moyen d'insister sur le fait que l’association représente non seulement des médecins, mais aussi « les millions de Français qui utilisent l’homéopathie », explique le Dr Bentz.
Un courrier envoyé à l’Élysée la semaine passée
L’objectif principal de cette association sera d’obtenir le « maintien du statut du médicament homéopathique et de son remboursement », explique l’association. Celle-ci indique avoir envoyé un courrier au Président de la République, au Premier ministre ainsi qu’au ministre de la Santé Olivier Véran la semaine dernière dans lequel elle réclame un moratoire de « plusieurs années » sur la décision de dérembourser intégralement les produits homéopathiques à partir de 2021.
HoméoFrance souhaiterait profiter d'un éventuel moratoire pour mener une nouvelle étude de référence sur l’intérêt des produits homéopathiques et ainsi être en mesure d'invoquer de « nouveaux arguments ». « Nous travaillons sur une nouvelle forme d’évaluation, confie le Dr Bentz. Nous ne pouvons pas faire d’études approfondies sur l’intérêt de l’homéopathie en six mois, c’est pour cela que nous demandons un moratoire relativement long. (…) Il faut trouver des partenaires pour financer l’étude, des experts pour la rendre solide scientifiquement et bien sûr un certain temps pour la mener à bien ».
« L’homéopathie est particulièrement indiquée dans certaines pathologies induites par l’épidémie »
En outre, le Dr Bentz souligne qu’un moratoire se justifierait également par « l’actualité sanitaire que nous venons de vivre ». Le vice-président de HoméoFrance estime ainsi que l’homéopathie est « particulièrement indiquée » pour de nombreuses pathologies, notamment « psycho-psychiatriques », induites par l’épidémie de coronavirus et que les médecins vont « rencontrer de plus en plus dans les mois à venir ». Et ce « à un faible coût et sans effets secondaires », ajoute-t-il.
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