L’histoire du « Mississipi Baby », cette petite Américaine aujourd’hui âgée de 4 ans, avait suscité les espoirs les plus audacieux en mars 2013 à la 20e Conférence sur les rétrovirus et les maladies opportunistes (CROI) et fait la Une de nombreux journaux du monde entier. Souvenons nous, cette petite fille était le premier cas de « guérison fonctionnelle » d'un enfant VIH+. Elle a été infectée à la naissance après transmission maternofoetale, puis traitée de façon très précoce, moins de 30 heures après sa naissance, par antirétroviraux (soit beaucoup plus tôt que ce qui était habituellement pratiqué). Ce traitement a été poursuivi jusqu’à l’âge 18 mois puis interrompu involontairement, l’équipe soignante ayant perdu de vue l’enfant.
Malgré cet arrêt thérapeutique imprévu, la charge virale du nouveau-né est restée indétectable (<20 copies/mL) et aucune réplication virale n’avait été mise en évidence. En revanche des traces du virus étaient détectées par analyses génétiques. Il s’agissait donc d’une guérison fonctionnelle au cours de laquelle le sujet reste porteur du VIH, mais est capable de contrôler l’infection sans traitement. En novembre dernier, un article paru dans le Nejm avait mentionné que a charge virale de l’enfant, alors âgée de 46 mois, restait indétectable mais que des traces d’ARN viral avaient été retrouvées dans des échantillons sanguins.
Mais finalement, un test de routine en début de mois a révélé des niveaux détectables de vih dans le sang, associés à une chute des CD4 et la présence d’anticorps signant une réplication active du virus. L’analyse génétique du virus a confirmé qu’il s’agissait bien du même virus transmis par la mère.
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