Le dossier médical partagé (DMP) monte en charge progressivement en même temps que l'implication des professionnels de santé. La barre des 7 millions de DMP ouverts a été franchie, annonce l'assurance-maladie (CNAM) ce vendredi 13 septembre. C'est 600 000 de plus qu'en juillet lors du dernier décompte mais bien en deçà de l'objectif fixé par l'État à la CNAM à travers la convention d'objectifs et de gestion (COG) qui vise 40 millions d'ici 2022.
Pour accompagner l'annonce de ce chiffre, l'assurance-maladie dévoile les résultats d'un sondage* réalisé en juin 2019 sur l'appropriation de cet outil par les patients, les médecins et les pharmaciens. Les résultats permettent de percevoir une implication de plus en plus marquée des professionnels.
Les médecins généralistes sont désormais 45 % à consulter le DMP contre 20 % fin 2017. En outre, ils sont 20 % à y ajouter des documents contre 6 % à fin 2017. Trois quarts estiment que le DMP peut favoriser la coordination des soins entre les différents professionnels, 77 % considèrent que cet outil permettra de faciliter la prise en charge des urgences et évitera les examens superflus, 44 % utilisent le service et 76 % en ont une opinion positive.
Les pharmaciens apparaissent encore plus engagés dans le déploiement du DMP. En effet, 89 % des interrogés proposent son ouverture dans leur officine mais seulement à la moitié des personnes en moyenne, 95 % en ont une opinion positive et 85 % affirment que des patients sont à l'origine des demandes d'ouverture.
Faciliter la prise en charge en urgence
Car les patients se sentent de plus en plus concernés. 61 % d'entre eux attribuent une note comprise entre 7 et 10/10 à l'intérêt qu'ils portent au DMP.
Parmi les arguments qu'ils mobilisent pour affirmer son utilité, permettre à l'équipe médicale d'accéder aux antécédents en cas d'urgence arrive en tête (43 %) devant le fait d'avoir ses dossiers médicaux partout avec soi, même en vacances (21 %). Viennent ensuite le fait de retrouver rapidement un document médical (14 %), connaître tous les médicaments prescrits et expliquer à son médecin les examens réalisés à l'hôpital (8 %) et enfin être sûr d'être à jour de ses vaccins (6 %).
Mais le DMP souffre encore d'un manque de notoriété. Seuls 58 % des patients sondés affirment en avoir déjà entendu parler. Pour y remédier, la CNAM lance une nouvelle diffusion de sa campagne publicitaire à la télévision du 13 au 20 septembre. En outre, elle assure travailler à l'amélioration de cet outil grâce à une nouvelle application mobile et la création, au premier semestre 2020, d'un carnet de vaccination.
* Sondage BVA réalisé pour l'assurance-maladie en ligne entre le 31 mai et le 2 juillet 2019 auprès d'un échantillon représentatif de 1 500 citoyens français âgés de 18 ans et plus, de 300 médecins généralistes et de 296 pharmaciens d'officine.
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