Le « même traitement » que les médecins et pharmaciens ! Formulée dans le cadre d'une matinée organisée par le conseil national de l'Ordre des infirmiers (CNOI), cette revendication des paramédicaux concerne l'ouverture et l'alimentation du dossier médical partagé (DMP).
Relancé début novembre par la CNAM, ce carnet de santé numérique est principalement ouvert par les officinaux (60 % des ouvertures), a précisé Yvon Merlière, directeur du projet DMP à la CNAM. « Un travail est en cours avec les syndicats d'infirmiers libéraux, dans le cadre de la convention, qui j'espère sera bientôt signée », a-t-il indiqué. Selon lui, le projet serait que les infirmiers créent les DMP avec un intéressement « comme les pharmaciens » (rémunérés un euro par ouverture de dossier).
« Les infirmiers doivent être traités comme les médecins ou les pharmaciens, abonde Patrick Chamboredon, président de l'Ordre infirmier. Nous pouvons être une source d'alimentation forte de ce DMP, il faut aller plus loin que le "médico-centré". J'appelle les syndicats et la CNAM à s'engager fortement dans ce sens ! »
Au-delà de l'ouverture, les infirmiers ont intérêt à ce que le DMP soit systématiquement alimenté, y compris par les établissements. « S'il y a des soins à faire pendant le week-end après une hospitalisation, il est important que l'infirmier ait le compte rendu dans le DMP, indique Yvon Merlière. Nous travaillons sur ce point avec les agences régionales de santé (ARS), pour le moment, 400 établissements le font. Nous sommes encore loin des 3 000 mais on y travaille. » Il plaide aussi pour que les comptes rendus des prélèvements de biologie soient directement intégrés.
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