Mardi 21 juillet, la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale a adopté un rapport de la mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la Sécurité sociale (MECSS) sur le dossier médical partagé (DMP). Son rapporteur, le député Cyrille Isaac-Sibille, y fait des propositions pour rendre ce carnet de santé numérique plus facile à utiliser et plus utile pour les professionnels de santé.
L'élu du Rhône appelle de ses vœux une réorganisation complète de cet outil, lancé en 2004 et qui peine encore aujourd'hui à se généraliser. Simplicité pourrait être le maître-mot des recommandations de Cyrille Isaac-Sibille. Il faut « passer d'un DMP coffre-fort fourre-tout et illisible où s'accumulent sans ordre des documents de santé à un DMP alimenté par un flux construit autour de la donnée structurée de santé, ordonné, lisible et donc utile », exhorte celui qui est aussi médecin ORL.
Formation, accès et financement
Auditionné par la commission des Affaires sociales mercredi 22 juillet, le député appelle les pouvoirs publics à « lancer le chantier de l'ordonnancement ». Cela passerait selon lui par le développement de formations à destination des professionnels de santé pour utiliser au mieux le DMP. Cyrille Isaac-Sibille plaide également pour le déblocage d'un financement « de l'Assurance-maladie ou de l'État » destiné à permettre aux logiciels médicaux de se mettre à jour en interopérabilité avec le DMP. En outre, il attend la mise en place d'un accès dématérialisé, notamment grâce à la e-CPS (carte professionnelle de santé).
Pour y parvenir, des financements sont évidemment nécessaires, pointe le parlementaire. Les récentes annonces d'Olivier Véran en conclusion du Ségur pourraient répondre à cette demande. En effet, un investissement de 1,4 milliard d'euros a été annoncé dans le numérique en santé. « Une somme sans précédent » que Cyrille Isaac-Sibille aimerait voir profiter aussi au DMP.
À ce jour, 9,3 millions de DMP ont été ouverts contre 1,9 million fin 2018 quand le dispositif avait été relancé. L'État a fixé à l'Assurance-maladie l'objectif de 40 millions de dossiers ouverts d'ici à 2022.
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