Applis mobiles, aide à la gestion des pathologies chroniques, objets connectés, plateformes, téléconseil, simulation numérique : le marché de la e-santé est en pleine expansion. Mais que recouvre-t-il ?
France eHealth Tech, qui ambitionne de donner davantage de visibilité au secteur de la e-santé, a sondé les quelque 125 start-up membres de cette association pour dresser un portrait type sous forme de guide (102 jeunes pousses se sont prêtées au jeu). Les start-up de la e-santé « démontrent le dynamisme et la richesse de l'écosystème entrepreneurial français », résume le Dr Guillaume Marchand, président de France eHealth Tech. La moitié des start-up sont déjà dans la phase de commercialisation de leur service – 42 % en développement.
Premier enseignement : ces entreprises âgées de trois ans en moyenne sont basées principalement en Ile-de-France (51 %), puis en Occitanie (10 %) et en Nouvelle Aquitaine (9 %). Les petites structures sont majoritaires puisque 57 % des start-up comptent moins de 5 équivalent temps plein (ETP) et seuls 7 % plus de 20 ETP.
Le marché se révèle un ensemble très hétérogène (superposant souvent plusieurs objectifs). Une start-up sur deux développe une application de santé et bien-être, 44 % un service d'échanges et de partage d'informations entre patients et professionnels de santé et 39 % ciblent des objets connectés. Un start-up sur quatre mise sur des solutions automatisées de traitement des données pour l'aide à la décision et 6 % sont des plateformes de e-commerce.
63 % des jeunes entreprises de la e-santé visent le grand public (patients et professionnels de santé), 57 % ciblent les établissements (certaines font les deux). 42 % des services s'adressent exclusivement aux professionnels de santé.
Dans un tiers des cas, aucun chiffre d'affaires
Au chapitre financier, 46 % des start-up n'ont pas encore levé de fonds, 23 % en sont à leur premier tour de table et 5 % au deuxième tour voire plus. Toutefois, près de 70 % des jeunes pousses sont actuellement en recherche de fonds, signe d'un fort besoin de financement. Indice de la diversité du secteur, un tiers des start-up n'ont aucun chiffre d’affaires, un quart présente un CA de moins de 100 000 euros, et un quart compris entre 100 000 et 500 000 euros. Enfin, 8 % affichent un chiffre d'affaires d’un à cinq millions d'euros et 3 % des recettes supérieures à cinq millions. Sur le panel de start-up étudié, 58 % se concentrent sur la France, 18 % sur l'Europe et 25 % ont déjà une portée internationale.
Pour accompagner les entreprises, France eHealth Tech prévoit d'élaborer un référentiel sur les ressources financières disponibles (budgets institutionnels, crowdfunding, fonds européens) et d'organiser deux « Investor Day », événement où chaque entrepreneur défend son projet pendant deux minutes face aux investisseurs.
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