Le projet de Loi de bioéthique, qui comprend le sujet clivant de l’extension de l’AMP (Assistance médicale à la procréation) à toutes les femmes, ne sera finalement pas débattu à l’Assemblée nationale avant les élections européennes. Le rapporteur de la mission d’information parlementaire à l’Assemblée nationale, le député Jean-Louis Touraine (LRM - Rhône), a annoncé à l’AFP « un décalage de quatre mois et demi ou cinq mois en raison de l’encombrement du calendrier parlementaire », lié à l’interruption des travaux des députés et sénateurs cet été, suite à l’affaire Benalla.
La « colère » des partisans de l'AMP
Initialement prévu pour une présentation à la fin de l’année en vue d’un débat au premier trimestre 2019, l’examen du projet de loi devrait intervenir avant « mai ou juin » selon le rapporteur. Une source gouvernementale citée par l’AFP évoque un examen du texte non pas « au premier semestre », mais « au plus tôt » en juin ou juillet.
Face à ce report, les réactions sont quelque peu virulentes. Sur Twitter, le président de SOS Homophobie, Joël Deumier, dénonce « une grave erreur » et se dit « en colère (...) alors que les violences homophobes se multiplient. Quel est le signal envoyé ? Quelle considération pour les personnes concernées ? », interroge-t-il. « Nous sommes furieux », s’est de son côté agacée Laurène Chesnel, déléguée famille de l’Inter-LGBT, auprès de l’AFP, ajoutant : « On nous fait passer après la réforme constitutionnelle. (...) Ce n’est pas à nous de payer l’affaire Benalla ! »
Après deux burn-out, une chirurgienne décide de retourner la situation
La méthode de la Mutualité pour stopper 2,4 milliards d’euros de fraude sociale
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
À la mémoire de notre consœur et amie