Avorter ou ne pas avorter. Telle est la question posée sur un site créé spécialement par un couple d’Américains, qui dit n’être pas sûr de vouloir garder son enfant à naître, dont les échographies sont largement reproduites. Alisha Arnold, 30 ans comme son mari, est enceinte de 17 semaines, après deux fausses couches. Les époux, qui s’expliquent longuement, ont décidé de soumettre au vote des internautes la poursuite ou non de la grossesse, et ce jusqu’au 7 décembre, soit deux jours avant la limite légale (20 semaines) pour l’IVG dans le Minnesota, où ils habitent.
Bien que le site (birthornot.com) vante l’occasion ainsi donnée aux internautes de pouvoir enfin par un vote « faire la différence dans la vie réelle », Pete Arnold précise qu’il ne se sent pas lié par le résultat. « C’est comme au Congrès : ils peuvent voter, mais le président a le droit de véto. »
Plaisanterie, canular, provocation lancée aux militants antiavortement (dans ce cas réussie), recherche de célébrité ou réelle incertitude ? Toujours est-il que, vendredi soir, plus de 93 000 personnes avaient participé à ce contestable scrutin, 81 % se déclarant contre l’avortement du bébé, un garçon surnommé « Wiggles » (gigoteur). Beaucoup ont laissé des commentaires, souvent indignés, certains des propositions d’adoption.
Le vote fait partie intégrante de l’identité américaine, disent les Arnold. Mais la démocratie appliquée aux décisions individuelles risque d’être la pire des solutions, et cette fois sans exclure toutes les autres.
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