Pour sauver la vie de Charlie Gard, le bébé âgé de dix mois atteint du syndrome de déplétion de l'ADN mitochondrial, le Vatican se dit prêt à tout. Même à lui accorder au pied levé la nationalité vaticane et faciliter son transfert dans les services de l’hôpital pédiatrique du Saint siège, L’Enfant-Jésus.
La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) a approuvé le 27 juin la décision d'arrêt de soins des médecins du Great Ormond Street Hospital de Londres validée par à la justice britannique. Le Pape s'était ému du sort de l'enfant : « Le Saint-Père suit avec affection et émotion l'affaire du petit Charlie Gard et exprime sa proximité à ses parents », avait indiqué le Vatican dans un communiqué.
L’hôpital pontifical se tient prêt
Depuis, les sherpas du plus petit État du monde sont en contact avec le gouvernement britannique. Le ministre des Affaires étrangères, Angelino Alfano, a également contacté son homologue britannique, Boris Johnson. Pour l’heure, le héros du Brexit, refuse les propositions italiennes au motif que le verdict de la Cour Suprême londonienne doit être respecté et les soins de l’enfant stoppés. « Le Saint-Siège fera tout son possible pour que les questions légales qui bloquent le transfert du petit Charlie Gard en Italie soient réglées », a déclaré le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège.
Pour Londres, ce transfert est possible à condition que l’hôpital de l’Enfant-Jésus s’engage à respecter le verdict prononcé par la Cour suprême britannique. « Il est évident que l’hôpital du pape ne peut pas prendre une telle condition en considération car la vie est sacrée », estime pour sa part Mariella Enoc, présidente de l’hôpital pontifical.
En attendant que les réseaux diplomatiques fonctionnent et que l’enfant puisse être accueilli en Italie, les spécialistes de l’hôpital de l’Enfant-Jésus ont constitué une équipe avec des experts internationaux des maladies rares. « Nos médecins sont en relation avec des spécialistes américains », déclare Mariella Enoc. L’idée est d'étudier la possibilité d'un traitement expérimental même si les spécialistes estiment la mission quasi impossible.
L’objectif est plutôt « d’assister l’enfant, de lui épargner les souffrances et surtout, de respecter les désirs de sa famille »… à moins d'un miracle. Des contacts auraient été établis entre la structure pédiatrique italienne et l’hôpital britannique Great Ormond Street Hospital qui accueille le bébé depuis septembre 2016.
Mise à jour (19h00)
L’hôpital pour enfants de Great Ormond street à Londres a annoncé vendredi qu'il allait examiner de nouvelles possibilités pour traiter ce bébé, après les interventions du Pape et du président américain Donald Trump. « Deux hôpitaux internationaux et leurs chercheurs nous ont indiqué ces dernières 24 heures qu'ils avaient de nouveaux éléments pour le traitement expérimental qu'ils avaient proposé », a expliqué l'hôpital dans un communiqué, indiquant qu'il allait les examiner.
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes