La sénatrice Marie-Thérèse Hermange, qui organisait un colloque sur « le sang de cordon ombilical dans la révision des lois de bioéthique », souhaite que le sang de cordon, actuellement considéré comme un simple déchet opératoire, puisse se voir attribuer « un véritable statut juridique de ressource thérapeutique ». Cette recommandation, qui a fait l’objet d’une proposition de loi en février dernier, cosignée par 89 sénateurs, a été reprise dans le projet de loi de révision du gouvernement.
Auteur d’un rapport sur le potentiel thérapeutique des cellules souches extraites du sang de cordon ombilical en novembre 2008, la sénatrice se félicite aujourd’hui de « la dynamique en faveur de l’augmentation du nombre de greffons conservés ». Entre 2007 et 2010, on est passé de 6 000 à 10 000 unités conservées. « Cependant, il reste encore des progrès à faire car il faut 50 000 unités pour assurer à la France l’autosuffisance », souligne Mme Hermange. En faisant du cordon ombilical un outil thérapeutique, sa proposition vise aussi à rendre cette ressource « accessible à tous dans le cadre d’une solidarité publique et gratuite, et non par la privatisation ». « L’organisation de la conservation des unités de sang placentaire à des fins de greffes intrafamiliales en cas de besoins thérapeutiques spécifiques définis par les autorités de santé représente également un enjeu de santé publique pour la France et doit donc être développée sous l’égide de l’agence de la biomédecine. Les besoins en la matière seraient d’environ 200 collectes par an en France », indique-t-elle.
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