DEPUIS sa création, il y a vingt ans, le Collège des pneumologues des hôpitaux généraux (CPHG) a toujours mené une importante activité de recherche clinique. « On se souvient par exemple de l’étude KBP-2000 sur les cancers bronchiques qui avait eu un large écho. Une nouvelle étude, visant à comparer les résultats de 2000 à ceux recueillis en 2010, est d’ailleurs en instance de publication dans une revue anglo-saxonne », explique le Dr Jacques Piquet, chef du service de pneumologie du CH de Montfermeil.
Ce dernier est le premier signataire d’une autre étude, acceptée pour publication dans l’« European Respiratory Journal » (consultable sur le site internet de la revue en publication anticipée), sur le devenir de patients hospitalisés pour des exacerbations aiguës de BPCO dans des services de pneumologie d’hôpitaux généraux. « Au total, 68 hôpitaux ont participé à cette étude dans laquelle ont été inclus 1 824 patients, suivis pendant quatre ans. Ce travail permet de définir un certain nombre de facteurs prédictifs de mortalité : le nombre d’hospitalisations antérieures pour exacerbations, des signes cliniques mais aussi des éléments non respiratoires tels que l’âge, l’indice de masse corporelle ou l’existence de pathologies cardiovasculaires associées », explique le Dr Piquet, en ajoutant que cette étude permet de tirer plusieurs enseignements. « Cela permet notamment de repérer les patients nécessitant une surveillance plus aiguë ou rapprochée, à qui on peut proposer un programme de réhabilitation ou d’éducation thérapeutique », poursuit le Dr Piquet. « Pour ces patients BPCO, il nous semblerait intéressant de développer, à l’avenir, des réseaux de soins primaires, en suivant l’exemple du Dr Jean-Michel Chavaillon, pneumologue à Antibes, qui est en train de mettre en place un réseau de soins avec des généralistes. »
Selon le Dr Piquet, les hôpitaux généraux ont de réels atouts pour conduire cette activité de recherche clinique. « Nous exerçons dans des établissements de proximité, qui ont un recrutement très large et homogène de patients dans le domaine des maladies respiratoires. Mais c’est vrai que cela n’est pas toujours simple de monter des essais car nous n’avons pas les mêmes moyens, humains en particulier, que les CHU », souligne le Dr Piquet.
Entretien avec le Dr Jacques Piquet, chef du service de pneumologie du CH de Montfermeil.
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