Dans « Médicament : l’État d’urgence », à paraître le 8 novembre prochain aux éditions du Cherche midi, le président du LEEM Christian Lajoux revient sur les années de crise traversées par les laboratoires après l’affaire du Mediator. « Devant le tribunal de l’opinion, note Christian Lajoux, quelles qu’en soient les raisons, quels qu’en soient les ressorts, ces crises ne sont jamais excusables ».
Le président du LEEM, qui quittera ses fonctions à la fin de l’année, livre un témoignage personnel sur cette période. « Alors qu’il s’agissait d’un cas isolé et bien identifié, écrit-il, l’ensemble des entreprises paya le prix du soupçon, de la stigmatisation et de la relégation dans les eaux saumâtres d’une imagerie complotiste : celle d’une industrie opérant dans l’ombre, influençant experts et politiques, flouant le corps médical, manipulant son monde pour satisfaire la vénalité de ses actionnaires ».
Après avoir démonté les ressorts d’un drame qui a rendu le LEEM « inaudible », après avoir dénoncé une réponse législative au drame du Mediator (la loi du 29 décembre 2011 sur la sécurité sanitaire) qui « fragilise les structures de production », Christian Lajoux plaide pour une « nécessaire réforme de l’organisation professionnelle ». Une refonte qui passe à ses yeux par une politique d’alliances, tant avec l’État et ses administrations, qu’avec les malades et tous les acteurs du système de santé. Il reviendra à son successeur de mettre ou non en œuvre ce programme.
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