Plus de 3 300 malades de la thyroïde annoncent assigner mardi le laboratoire Merck en appel pour « défaut d’informations » sur le changement de formule du Lévothyrox. Ces patients avaient été déboutés, en mars dernier, par le tribunal d’instance de Lyon.
Dans ce jugement, les magistrats avaient estimé que le laboratoire, dont le siège français est à Lyon, avait œuvré dans les règles et avec les autorités sanitaires lors de la mise sur le marché, en mars 2017, de la nouvelle formule du Lévothyrox. Cette dernière est composée du même principe actif, la lévothyroxine, que la précédente formule, mais comprend de nouveaux excipients visant à rendre sa concentration plus stable. De nombreux patients avaient alors indiqué souffrir d’effets secondaires : maux de tête, crampes, vertiges, etc.
Une absence de toxicité, selon l'ANSM
Plus de 4 000 d’entre eux avaient porté plainte contre Merck et réclamaient une indemnisation à hauteur de 10 000 euros chacun, estimant que le laboratoire a fait passer ses intérêts financiers avant la santé des malades. Si certains ont renoncé à faire appel du jugement de mars dernier, 3 329 poursuivent la procédure. En juin dernier, l’Agence nationale de sécurité des médicaments et des produits de santé (ANSM) a pourtant publié une étude de pharmaco-épidémiologie concluant à l’absence d’argument en faveur de la toxicité de la nouvelle formule.
Cette nouvelle action au civil est à distinguer de l’enquête pénale, instruite par le pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Marseille et visant le laboratoire allemand, mais aussi l'ancienne ministre de la Santé, Marisol Touraine, et l'Agence du médicament (ANSM).
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