La politique du médicament mérite, exige, c’est vrai, une réforme. Ne serait-ce que pour rassurer l’opinion et des patients perturbés, légitimement inquiets après les événements que l’on sait et l’affaire Mediator. Une réforme indispensable aussi pour moderniser un système réglementaire décrié, des procédures d’autorisation de mise sur le marché souvent contestées et un dispositif de pharmacovigilance dépassé. Le constat est sévère et le procès dressé par les rapports de l’IGAS ne l’est pas moins. Xavier Bertrand a donc eu entièrement raison d’agir rapidement. Les annonces qu’il doit faire aujourd’hui sont donc attendues avec une certaine impatience. Et les médecins ne seront pas les moins attentifs. La question des prescriptions, et donc des prescripteurs, occupera en effet un large chapitre de la réforme annoncée. Et cela ne manque pas d’interpeller une profession qui redoute que l’occasion ne fasse le larron et que soit mis en place un système très contraignant pour surveiller de près, de trop près, l’ordonnance du prescripteur. Or cette réforme, si elle veut réussir, doit s’appuyer sur les principaux acteurs de santé et en premier lieu le médecin. Confiance vaut mieux que méfiance. Le nouveau patron de l’AFSSAPS, le Pr Maraninchi, disait il y a peu dans les colonnes du « Quotidien » qu’il voulait renforcer les liens avec les médecins pour les associer de très près à toute décision. Il sera, espérons-le, entendu.
ÉDITORIAL
L’ordonnance du médecin
Publié le 23/06/2011
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JACQUES DEGAIN
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Source : Le Quotidien du Médecin: 8988
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