Les libéraux veulent réformer l'accès au soin 

À la ville, les confrères aussi attendent la mise en place d’actions rapides par le nouveau gouvernement. Après avoir salué la réélection d’Emmanuel Macron, Les libéraux de santé appellent ainsi le président à « l’ouverture sans tarder du chantier des soins de ville » pour faire face au défi de l’accès au soin « et de l’effondrement de l’hôpital ». Pour ce faire, Les libéraux de santé ont déjà prévu le coup et exhortent à une grande réforme de l’accès au soin, documentée par un projet de loi rédigé il y a deux semaines par l’intersyndicale. Plus de 70 articles « proposé au chef de l’État durant la campagne », « pour redonner de la lisibilité à l’offre de soins et repenser l’organisation dans les territoires ».

Plus terre à terre, Les libéraux de santé posent déjà leurs exigences pour le prochain locataire du Ségur. Ils souhaitent « la désignation rapide d’un ou d’une ministre de la Santé ayant déjà une bonne connaissance des dossiers des soins de ville, ce qui permettra de mettre à profit le début du nouveau quinquennat pour engager les réformes nécessaires ». Un message en filigrane envoyé à Olivier Véran, et partagé avec la Fédération des kinés (FFMKR).

Revigorés par les déclarations du chef de l’État qui souhaite « changé d'organisation en déléguant davantage de tâches » aux paramédicaux, les kinés « se félicitent » de ces propositions et espèrent qu’il se mette « au travail sans délais ».

Les maisons de santé poussent leurs pions

AVECsanté - fédération des équipes coordonnées - a également profité de la réélection d’Emmanuel Macron pour pousser ses pions. Eux demandent le « développement urgent de maisons de santé » pour en faire « le pilier de l’accès au soin pour tous et partout ». AVECsanté espère notamment que la prochaine majorité saura profiter du budget de la Sécu de 2023 pour « aller plus loin et plus vite dans le développement des nouvelles pratiques dans les soins primaires, avec les équipes ».

Anticipant les législatives, la fédération aspire, « quelle que soit la majorité qui sortira des urnes dans deux mois », que celle-ci ne se contente pas « de mesures monocatégorielles dans le domaine de la santé ».

« Retour de confiance »

Après avoir, « adressé ses félicitations à Emmanuel Macron », le SML a lui aussi appelé de ses vœux au changement de méthode promis par le chef de l’État. Le syndicat imagine ainsi ce deuxième quinquennat « comme celui de la transformation de notre système de santé », tout en espérant « la restauration d'un dialogue constructif et sincère entre le gouvernement et les syndicats représentatifs des médecins libéraux ». Un « retour de confiance » que le SML imagine grâce à la mise en place « urgente d’une nouvelle convention médicale ». Honoraires « plus juste », prévention, équipe de soins : « un calendrier de travail devra être annoncé dès la désignation du nouveau gouvernement », presse le syndicat.

Pour réunir toutes les doléances des libéraux, hospitaliers, citoyens et collectivités, Emmanuel Macron a promis de mettre en place - avant la fin de l’été - une grande « convention des parties prenantes ». Cette nouvelle version des états généraux de la santé - à l'image de la « nouvelle méthode » vantée par le président - aura pour objectif de brainstormer sur l’avenir du système de santé français.