La CSMF, qui vient de réunir son conseil confédéral, demande que la future convention « nationale unique » instaure une « grille tarifaire commune à tous les médecins », avec hiérarchisation des consultations selon leur contenu, et un niveau minimum fixé à 30 euros (« valeur de base »).
Le syndicat du Dr Jean-Paul Ortiz se dit « en ordre de marche » et a fixé sa feuille de route pour la négociation qui s’ouvrira en février avec l’assurance-maladie. La priorité confédérale sera « la valorisation du métier médical et de son expertise ». « Ce n’est qu’à ce prix qu’une convention pourra être signée », prévient la CSMF.
Après cinq ans de blocage du C, la CSMF a récemment appelé avec la FMF et MG France à un mouvement tarifaire des généralistes au début de l’année 2016.
Elle réclame également l’ouverture d’un espace de liberté tarifaire pour tous les médecins et mise sur une « amélioration » du contrat d’accès aux soins (CAS) signé par 11 500 praticiens.
Un coup de pouce sur la protection sociale
Le volet rémunération se veut ambitieux. Pour la CSMF, cette convention 2016 devra « maintenir les forfaits » et la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) que le syndicat veut davantage « médicaliser ». Mais elle devra aussi revoir à la hausse la valeur du point de travail médical, qui n’a pas évolué depuis la création de la classification commune des actes médicaux (CCAM) en 2004, et revaloriser la coordination entre le médecin traitant et ses correspondants.
Le syndicat défend ensuite, comme d’autres, l’idée d’un « volet structure » pour financer le secrétariat (environ un médecin sur trois dispose d’un secrétariat physique).
L’amélioration de la protection sociale des praticiens n’est pas oubliée, particulièrement pour les arrêts maladie et les congés maternité. « La retraite du médecin doit être sauvegardée, avec la même participation de l’assurance-maladie pour l’ASV », affirme également le premier syndicat médical.
« En l’absence de la prise en compte de ces éléments, la CSMF ne signera pas la convention 2016 », met en garde la CSMF. La CNAM a déjà prévenu que les doléances étaient légitimes mais que tout ne serait pas possible, dans un contexte financier contraint.
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