Il est des journées où les annoncent s'enchaînent avec une logique… disons… curieuse.
Ainsi, mardi dernier. À 10 heures pétantes, la cour des Comptes exprime en grande pompe ses inquiétudes quant à la tenue de l'objectif national des dépenses d'assurance-maladie pour 2017 (+1,75 %). Sur cet ONDAM, mettent en garde les magistrats, pèsent des risques majeurs. Et de citer les évolutions salariales prévues l'an prochain à l'hôpital ainsi que les revalorisations tarifaires actées dans la nouvelle convention. Que faire ? Geler certains engagements, n'hésite pas à recommander la Cour qui appelle à ne surtout pas relâcher les efforts de maîtrise des dépenses.
Quelques heures plus tard, message entendu du côté de Bercy. Enfin en partie.
En effet, paraît acter le ministre de l'Économie et des Finances, l'ONDAM n'est pas tenable. Profitant de la présentation des prévisions budgétaires pour 2017, Michel Sapin présente donc sa solution : relever l'ONDAM. À 2,1 %, soit un effort supplémentaire de 700 millions d'euros. Décision prise, précise le ministre, « notamment suite à la nouvelle convention médicale » des médecins libéraux et « à l’augmentation du point d’indice dans la fonction publique hospitalière ». Il fallait y penser.
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