Ces réserves ont un taux de rendement annuel moyen net d'inflation de 3 % depuis 25 ans. « Elles sont gérées avec prudence, transparence et efficacité, pourquoi un tel projet de décret alors que la CARMF a fait preuve de ses capacités ? », s'interroge le Dr Lardenois. Le président de la caisse craint que cela ne soit « la première étape de la mise en commun de ces réserves », voire « de leur spoliation ». Il appelle les médecins à se mobiliser.

L'Union nationale des professions libérales (UNAPL) s'est également indignée de ce projet de texte dans un courrier à la ministre. « Nous partageons les objectifs de sécurisation des placements, de transparence (...) mais nous rejetons les modalités purement administratives et les règles incompréhensibles », indique l'Union présidée par le Dr Michel Chassang.

D'après l'UNAPL, ces nouvelles modalités entraîneront « une piètre performance dans la gestion des réserves » dont la responsabilité « devra en être assumée par les régimes et non ceux qui aujourd’hui veulent en figer la flexibilité ».