Suppression partielle de la liberté d'installation, maillage renforcé du territoire en centres de santé… La Coordination nationale des comités de défense des petits hôpitaux et maternités propose à son tour des solutions fortes pour lutter contre les déserts médicaux, après la publication d'un plan gouvernemental qui, à ses yeux, « ne va pas éviter la catastrophe sanitaire ». « Le gouvernement n’a pas eu le courage de prendre les mesures nécessaires », assène la coordination nationale.
Elle prône des mesures assez radicales : suppression du numerus clausus et recensement des besoins par bassin de vie pour les généralistes, spécialistes et autres professionnels de santé ; et surtout mise en place d’une « obligation à servir » de trois à cinq ans (en zone rurale, urbaine ou périurbaine, selon les besoins), en contrepartie de la formation publique financée au cours des études.
Maillage de centres de santé
L'association propose également de créer « toutes les conditions pour former toujours plus de médecins en multipliant, entre autres, les lieux de stage », et de développer un nouveau service public de santé de premier recours s’appuyant sur un maillage de centres de santé avec des professionnels salariés. Ce service public de premier recours travaillerait en réseau « sur la base d’un projet social partagé incluant la prévention, le soin, l’éducation thérapeutique et l’orientation des patients, qui seraient aussi impliqués dans la gestion de la structure ».
La Coordination nationale des petits hôpitaux fait valoir que ces mesures sont issues de témoignages et d'expériences d'usagers, de certaines organisations de professionnels de santé ou encore d’élus qui partout « lancent des pétitions pour trouver des médecins, tirent la sonnette d’alarme, interpellent ».
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