Faute de places en réanimation, la Guyane reprend les évacuations sanitaires de patients Covid vers la Martinique

Publié le 18/05/2021

Crédit photo : Phanie

Les évacuations sanitaires de patients Covid-19 entre la Guyane et le CHU de Fort-de-France en Martinique reprennent ce mardi, pour désengorger la réanimation, ont annoncé les autorités sanitaires locales. Une première évacuation par avion militaire est programmée en début d'après-midi du centre hospitalier de Cayenne. La durée du vol est d'environ 2 h 30.

Cette évacuation concerne les patients « stables », pour qui le voyage en avion « n’entraînera pas de perte de chance » et qui ne sont « pas susceptibles de sortir de réanimation à court terme », a indiqué l'agence régionale de santé (ARS) de Guyane.

« Les recrutements, déprogrammations de soins, interruption des formations, recours massif aux heures supplémentaires, renforts reçus du Service de santé des armées, ont permis de créer des lits de réanimation supplémentaires – 41 lits, contre 13 avant la crise sanitaire, souligne l'ARS. Mais dans un contexte d’épuisement de professionnels de santé, de contamination de certains d’entre eux, et d’afflux de malades graves, les capacités sont très proches de la saturation. »

La Martinique, de son côté, connaît « une forte décrue de l’épidémie » et est désormais en mesure d’accueillir des patients guyanais.

Faible taux de vaccination

La Guyane, collectivité d'outre-mer de 300 000 habitants, est depuis le 13 mai sous semi-confinement (les établissements scolaires restent ouverts) jusqu'au 30 mai inclus à cause de la dégradation sanitaire et de la circulation notamment du variant brésilien.

Ce samedi, il ne restait plus que deux lits disponibles. « Nous savons que malheureusement, le nombre de patients atteints de formes graves va continuer d’augmenter, compte tenu de l’augmentation des contaminations et de la faible couverture vaccinale (4,3 % de la population) », a affirmé dimanche la directrice de l'ARS de Guyane, Clara de Bort, à la chaîne locale Guyane La 1re.

Un dispositif semblable avait été enclenché durant la première vague en 2020 : 13 patients avaient été pris en charge en Martinique et en Guadeloupe.

M.F avec AFP.

Source : lequotidiendumedecin.fr