Lors de son allocution télévisée du 14 juillet, le président de la République a réaffirmé son intention de mettre en place le tiers payant en 2015 (dans un premier temps pour les bénéficiaires de l’aide à la complémentaire santé, NDLR). La ministre de la Santé a assuré que cette réforme du tiers payant obligatoire généralisé en ville se ferait sans douleur pour les médecins qui « n’auront rien à faire ». Malgré tout, la profession freine des quatre fers.
« La généralisation du tiers payant, avec son cortège d’impayés, d’ailleurs confirmé par les complémentaires santé, son travail administratif obligatoire pour un coût supplémentaire de 3,50 euros par acte, se fera sur le dos des médecins », affirme l’UNOF, la branche généraliste de la CSMF. Le SML considère que cette mesure est une « mauvaise réponse à la vraie question de l’accessibilité aux soins », les populations les plus défavorisées étant déjà dispensées de l’avance de frais. Le groupe de travail mis en place en avril par Marisol Touraine s’est réuni à 5 reprises sans permettre de trouver de consensus. Des conclusions sont attendues en septembre. « On n’avance pas, commente le Dr Roger Rua, président du SML. Il ne se passe rien. Soit des décisions seront imposées à la rentrée, soit il faudra repousser les délais. »
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