La France arrive 24e sur 188 pays, dans un classement publié dans le « Lancet », prenant en compte 33 indicateurs liés à la santé sur les 230 inclus dans les objectifs de développement durable (ODD) fixés en septembre 2015 par l'ONU, pour 2030. Ces indicateurs, notés de 0 à 100, ont été synthétisés par une équipe de l'Institut américain des mesures et évaluations de la santé (IHME) en un score permettant de mesurer les progrès des pays sur une période allant de 1990 à 2015. Financée par la fondation Bill & Melinda Gates, cette étude est la première évaluation annuelle des performances de santé relatives aux ODD.
Avec un score total de 77, la France se hisse à la 24e place (le score le plus élevé est de 85,5, le plus bas de 20,4, avec une médiane à 59,3). Parmi les facteurs qui la tirent vers le bas : la guerre ou le taux de décès dus à la violence collective (où elle obtient un score 22 sur 100, identique à celui de l'Afrique du Sud et proche de ceux d'Israël - 20 -, de l'Algérie - 23 -), en lien avec les attentats de 2015, le taux de suicide (avec un score de 41), de tabagisme (44), d'alcoolisme (53), le taux d'infection au VIH (57) et le surpoids (59). La France affiche en revanche de bons scores en termes de lutte contre le paludisme (100), d'hygiène (eau, toilettes), de pollution de l'air intérieur (82), de planning familial (94), de mortalité infantile (90) ou encore de violences interpersonnelles (crime, homicide involontaire…).
Des améliorations mondiales pour la survie infantile et maternelle
À l'échelle internationale, c'est l'Islande qui arrive en tête du classement avec un score de 85, à égalité avec Singapour et la Suisse. Le Royaume-Uni arrive au 5e rang, puis vient la Finlande, l'Espagne, le Canada et l'Australie en 9e et 10e positions, l'Italie en 20e, et les États-Unis en 28e place, sanctionnés pour leurs scores médiocres en termes de violence, VIH, maternité infantile, suicide et alcoolisme.
Au bas du classement se trouve la République centrafricaine, précédée de la Somalie et du Sud Soudan.
Les auteurs saluent de bons progrès depuis 2000 pour améliorer la survie infantile et maternelle (avec plus de 60 % des pays qui ont atteint les objectifs de moins de 70 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes), l'accès à la contraception, et le déploiement de systèmes de santé universel, avec un meilleur accès à des thérapies antirétrovirales et des moustiquaires contre le paludisme.
Mais beaucoup reste à faire pour atteindre à temps les objectifs des Nations Unies en matière de lutte contre le surpoids des enfants, les violences conjugales ou l'abus d'alcool. Aucun pays n'a réussi à éliminer complètement la tuberculose.
Soins palliatifs : le gouvernement promet d’« intensifier les efforts » en 2025
Le CCNE invite la médecine à prendre ses responsabilités face aux vulnérabilités qu’elle crée
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents