Édouard Philippe a donné ce lundi 25 mai le coup d'envoi du Ségur de la santé. « Il est temps d'écouter les acteurs », a lancé le Premier ministre en visioconférence devant les quelque.. 300 participants invités à prendre part aux discussions dans les prochaines semaines : acteurs institutionnels, élus, représentants des usagers, agences régionales de santé, assurance-maladie, Ordres professionnels, représentants des établissements et employeurs du secteur sanitaire et médico-social, syndicats hospitaliers, syndicats de praticiens et professions paramédicales libéraux, représentants des étudiants et jeunes médecins, représentants des transporteurs sanitaires, conseils nationaux professionnels et collectifs hospitaliers. Le chef du gouvernement a promis de transformer « le quotidien des personnels soignants » à l'hôpital « dans les tout prochains mois ».
Changer de rythme, pas de cap
Le chef du gouvernement plaide pour des « changements radicaux », « rapides », « assumés » et s'appuyant sur des « moyens nouveaux ». Pas question d'un recyclage de mesures déjà programmées, promet Matignon. Dès le mois de juillet, le gouvernement prendra des décisions pour tirer les leçons de la crise et synthétiser les discussions, a-t-il promis.
Déjà à l'origine de trois plans successifs, notamment pour tenter d'éteindre la crise à l'hôpital qui dure depuis plus d'un an, le gouvernement n'a pas le droit à l'erreur après le choc du coronavirus qui a révélé les fragilités de l'hôpital mais aussi sa capacité extraordinaire de réaction et la mobilisation de tous les personnels. « La crise exige de nous, non pas de changer de cap, mais de changer de rythme », assume Édouard Philippe.
Concrètement, le Ségur de la Santé ouvre un mois de concertation, jusqu’à la fin du mois de juin, avec les acteurs du système de santé. Trois volets de méthode sont prévus : des « concertations nationales » à travers un comité Ségur national et un groupe Ségur national spécifique autour des carrières et des rémunérations, et ce dès le 26 mai ; des retours d’expérience dans les territoires à partir du 29 mai; enfin une consultation en ligne via un espace d’expression dématérialisé ouvert début juin.
Après les primes, les salaires ?
Point crucial des revendications du terrain, le premier ministre a promis pour la première fois une « revalorisation significative » des salaires à l'hôpital, sans préciser son montant. L'augmentation de l'objectif national de dépenses maladie (ONDAM) aussi sera « significative », a-t-il par assuré. Il n'est donc plus question seulement de primes mais bien de revalorisation des grilles salariales.
Déjà évoquée par Olivier Véran, la question du temps de travail « n'est pas un tabou », a affirmé le locataire de Matignon. « Le maître-mot sera celui du pragmatisme. Je ne préjuge pas ici du résultat des discussions qui se tiendront dans les prochains jours, mais j'ai dit qu'il fallait lever les contraintes de toute nature. Le temps de travail doit être regardé de la même façon », avance-t-il.
L'investissement fait partie des thèmes que l'exécutif souhait discuter. Conformément à la promesse d'Emmanuel Macron, Édouard Philippe a assuré que l'État allait investir « massivement » pour aider les hôpitaux dans leurs projets et accompagner « leurs démarches de désendettement ».
En novembre, le gouvernement avait déjà annoncé la reprise d'un tiers de la dette des hôpitaux publics, soit 10 milliards d'euros. « Il faut aller plus loin », a déjà estimé Édouard Philippe. « Nous lancerons donc un vaste plan d'aide à l'investissement qui viendra compléter cette reprise massive de dette », a-t-il promis.
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