Le Covid-19 sera automatiquement reconnu comme maladie professionnelle pour les soignants touchés par le virus et ayant eu besoin d'un apport d'oxygène, les autres soignants et les non-soignants devant passer par un comité de deux médecins, selon le ministère de la Santé.
La parution d'un décret sur ce sujet est « imminente », a appris l'AFP auprès des services du ministre de la Santé, Olivier Véran.
La reconnaissance sera automatique pour les soignants, hospitaliers et de ville, et pour les intervenants auprès des personnes vulnérables, à domicile ou en EHPAD, à une condition : ils doivent avoir contracté une forme sévère de la maladie, c'est-à-dire ayant bénéficié d'oxygénothérapie.
Cette reconnaissance permettra une prise en charge à 100 % des frais médicaux mais aussi de recevoir une indemnité en cas d'incapacité temporaire ou permanente. En cas de décès, les ayants droit peuvent également percevoir une rente.
Un comité national d'experts indépendants tranchera
Les non-soignants, de même que les soignants qui ont contracté le virus mais n'ont pas eu besoin d'oxygénothérapie, devront passer par un comité national d'experts indépendants, composé d'un médecin-conseil de la caisse d'assurance-maladie et d'un praticien hospitalier ou d'un médecin du travail, a précisé le ministère.
Ce comité dit de reconnaissance de maladie professionnelle se chargera de définir s'il existe bien un lien entre la pathologie et le travail. Une enquête pourra avoir lieu sur le lieu de travail du malade.
Les non-soignants n'ayant pas eu un apport d'oxygène devront passer par un médecin-conseil de la caisse d'assurance-maladie pour définir si leurs séquelles présentent bien une certaine forme de gravité, avant de pouvoir présenter leur cas devant le comité.
Dernière étape : une fois la maladie reconnue comme maladie professionnelle, un médecin-conseil fixera le montant de l'indemnisation.
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