Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français (PCF), a exprimé ce vendredi matin, à côté de l'Hôtel-Dieu à Paris, ses attentes en matière de santé et de protection sociale pour 2017, également développées dans un livre* qu'il a préfacé.
Pierre Laurent, qui n'est pas candidat à la présidentielle, est revenu sur l'organisation du système de santé – à « repenser profondément » selon lui. « J'ai une haute idée de la politique de santé, et je considère que le progrès social doit être remis à l'ordre du jour », a expliqué le secrétaire national. Il a plaidé pour davantage de prévention et de proximité, grâce à un nouveau maillage territorial de centres de santé afin d'attirer les médecins avec le salariat et combattre les déserts médicaux.
Cette répartition des centres de santé « par canton » s'accompagnerait d'hôpitaux de proximité « dont les fermetures au profit des groupements hospitaliers de territoire doivent cesser », a ajouté Fabien Cohen, chirurgien-dentiste en centre municipal et responsable santé pour le PC en Ile-de-France.
Objectif : une prise en charge à 100 % sécu
Le Parti communiste souhaite également une politique de santé publique « ambitieuse » qui prenne en compte les problématiques de l'alimentation et de la pollution. Il entend aussi redonner de l'importance à la médecine du travail, « détruite » par la loi El-Khomri.
S'agissant de la couverture maladie, Pierre Laurent s'est déclaré en faveur d'un objectif « progressif » de prise en charge à 100 % par la Sécurité sociale des soins prescrits, financée par les cotisations sociales.
* « Santé et protection sociale solidaires pour tous en 2017 », Collection santé sous la direction du Dr Michel Limousin, éd. Le temps des cerises.
L’affaire Le Scouarnec, miroir des défaillances des instances médicales
Pr Régis Aubry, spécialiste des soins palliatifs : « Analyser collégialement une demande d’aide à mourir évite l’arbitraire et le subjectif »
Lien entre Androcur et méningiome : Bayer, Sandoz et Viatris condamnés au civil en France
Décès du Pr Étienne-Émile Baulieu, père de la pilule abortive