Le premier tour des élections législatives a conforté la position de force d'Emmanuel Macron, plaçant en ballottage favorable de nombreux médecins sous l'étiquette présidentielle de La République en marche (LREM). Le mouvement présidentiel fait la course en tête (32,3 %), devant la droite (LR-UDI à 21,5 %) et le Front national (13,2 %), La France insoumise (11 %), le PS et les radicaux de gauche (PRG), qui plafonnent à 9,5 % des voix. Selon les projections en sièges, LREM et son allié du MoDem pourraient ravir entre 400 et 455 sièges (sur 577).
Les résultats au premier tour des 129 médecins candidats(voir notre carte des médecins candidats) illustrent cette vague macroniste. Sur les 45 praticiens en ballottage au deuxième tour, 24 représentent LREM (ou le MoDem), soit… l'intégralité des candidats investis. Nombre d'entre eux se retrouvent en situation très favorable, comme le neurologue Olivier Véran, en Isère (47,2 % des voix), le Pr Jean-Louis Touraine (42,8 %) dans le Rhône, ou encore le Dr Geneviève Darrieussecq, allergologue et maire de Mont-de-Marsan (43,3 % dans les Landes).
Le Dr Fourneyron sauve l'honneur
Historiquement très présents au Palais-Bourbon, les médecins concourant sous la bannière Les Républicains et UDI résistent tant bien que mal à cette lame de fond. Seuls 13 médecins candidats se qualifient ainsi au second tour. Certains sont des habitués des bancs de l'Assemblée nationale (le cardiologue Jean-Pierre Door dans le Loiret, le Dr Pierre Morange dans les Yvelines ou le Dr Nicolas Dhuicq dans l'Aube), d'autres non, à l'instar des Drs Yannick Neuder et Bruno Gattaz dans l'Isère.
Laminé, le Parti socialiste sauve l'honneur avec les candidatures de l'ancienne ministre des Sports Valérie Fourneyron en Seine-Maritime et du Dr Ali Ramlati à Mayotte, soit les deux seuls médecins sur les neuf investis par le PS à se retrouver en ballottage.
Les Dr Raphaël Briot (Isère) et Alain Laffont (Puy-de-Dôme) se qualifient pour la France Insoumise. Le Dr Éric Alauzet fait de même dans le Doubs sous les couleurs de EELV. Dans le Nord, le Dr Christian Hutin (DVG) conserve jusqu'à dimanche prochain son siège. Porteurs de revendications régionalistes, les Dr Gérard Simler et Paul-André Colombani vont tenter de l'emporter, respectivement dans le Bas-Rhin et en Haute-Corse.
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